Aller au contenu principal

L’UPLV en route vers un statut d’OP commerciale

L’Union des producteurs de lait des Vosges devrait prendre la main sur la gestion des volumes à la fin de l’année.

Les adhérents de l’Union des producteurs de lait des Vosges ne livrent pas tous leur lait à la même laiterie, mais à trois entreprises différentes : Savencia, Triballat Rians et Lactalis. Celles-ci se partagent les 180 millions de litres produits par les 330 exploitations laitières adhérentes à l’Union. Quoi de plus logique que d’imaginer un transfert de propriété des volumes de lait à l’UPLV. « Historiquement, c’était le cas. Mais à la fin des quotas, sous la pression de deux des trois entreprises — Lactalis qui voulait prendre la main sur la gestion des volumes et Savencia dans l’optique de travailler avec l’OP nationale — l’UPLV s’est vue obligée d’abandonner ce transfert de propriété, résume Yohann Barbe, président de l’UPLV.

Deux raisons  font que l’UPLV œuvre aujourd’hui pour récupérer le transfert de propriété et devenir une OP commerciale. « La première est que Lactalis refuse de reconnaître notre OP parce qu’elle concerne trois acheteurs, et donc de négocier le prix du lait avec l’UPLV (c’est le prix négocié par l’Unel qui est appliqué unilatéralement aux 80 exploitations livrant à Lactalis). La seconde est que Triballat Rians et Savencia n’achètent pas de lait bio : nous voulons permettre aux producteurs qui le souhaitent de se convertir en bio, explique-t-il. La solution est de passer en OP commerciale en donnant la possibilité de choisir l’acheteur de lait et de négocier le prix du lait, à l’exemple de ce que fait l’ULM (Union laitière de la Meuse). L’objectif est que tous nos coopérateurs connaissent le prix moyen annuel et, en fonction de ce prix, décident ou pas de produire.»

Un gros travail sur les statuts en cours

Triballat Rians et Savencia se sont engagés à continuer à collecter le lait de leurs producteurs après le passage en OP commerciale. L’UPLV est à la recherche de nouveaux acheteurs pour les producteurs Lactalis qui voudront rester adhérents à l’UPLV. « Nous avons des pistes hors du territoire national, et des pistes plus locales via la grande distribution et d’autres laiteries du département ; c’est la solution que nous privilégions.»

Mi-août, les nouveaux statuts étaient en cours d’écriture en vue d’une adoption en fin d’année. L’UPLV travaille notamment sur des règles de respect des volumes  « pour éviter une explosion et bien valoriser les volumes actuels ; nous nous orientons vers des prix différenciés ». Les premières réunions se sont tenues en avril. Une réunion d’information avec la présentation d’un premier projet de statut est prévue en septembre ainsi que l’envoi d’une demande d’engagement aux producteurs. 

Les plus lus

<em class="placeholder">Nicolas Legentil, éleveur normand et co-président de l’AOP FMB Grand Ouest et Normandie</em>
« J’ai deux acheteurs, Lactalis et Savencia, deux tanks mais seul le camion Eurial me collecte dans le Calvados »

Bloqué dans son développement par un contrat avec Lactalis pénalisant tout dépassement, Nicolas Legentil, éleveur laitier dans…

<em class="placeholder">Bertrand et Hervé Lecaplain,entourés de Romain Gaslard et Benjamin Gramont : « Nous avons voulu que la transmission se fasse dans un esprit gagnant-gagnant, aussi bien ...</em>
« Notre envie de transmettre notre élevage laitier à des jeunes nous mène depuis dix ans »

Au Gaec de la Rihouerie, dans la Manche, la transmission de l’exploitation à des tiers a été savamment anticipée. Un projet de…

<em class="placeholder">Alice Nothhelfer, vétérinaire consultante</em>
Abreuvement : « Le manque d’eau freine la production dans neuf élevages sur dix »
L’incidence d’un apport d’eau insuffisant sur les performances et la santé des vaches reste souvent peu palpable en élevage.…
<em class="placeholder">Jean Mollon, éleveur, et Anthony Plantard, salarié </em>
Attractivité : quand les laiteries aident les éleveurs à partir en vacances

Les laiteries basques Etxaldia et Onetik ont constitué des groupements d’employeurs et aident financièrement une soixantaine…

<em class="placeholder">salle de traite</em>
Temps de travail : des semaines de 50 heures pour les élevages laitiers en moyenne en Bretagne

Dans une étude sur le temps de travail, des systèmes laitiers conventionnels et biologiques bretons ont été analysés sous l’…

<em class="placeholder">vaches laitières aux cornadis</em>
Le vinaigre de cidre, un allié pour la santé des vaches

Produit naturel et peu coûteux, le vinaigre de cidre est utilisé traditionnellement sur le terrain par des éleveurs pour…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière