Loire-Atlantique : Manger local en restauration collective
Le pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) du Pays de Retz, la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique et le GAB 44 ont organisé un salon « Manger local en restauration collective ». Les rencontres ont été reportées au printemps mais un webinaire a été maintenu.
Le pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) du Pays de Retz, la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique et le GAB 44 ont organisé un salon « Manger local en restauration collective ». Les rencontres ont été reportées au printemps mais un webinaire a été maintenu.
En 2019, une enquête auprès de trois cantines scolaires du Pays de Retz a montré que les légumes représentent 29 % des achats en volume et 16 % en valeur et les fruits 18 % en volume et 14 % en valeur. Pommes et pommes de terre représentent 25 % des achats fruits et légumes (travaillés à plus de 50 % sous forme crue et entière). 8 % des achats étaient en bio en 2019, les premiers produits bio étant les fruits. Les achats se font surtout auprès de grossistes, à 95 % de la région.
Des contrats à l’année avec des producteurs locaux et un distributeur de fruits et légumes
Sur les petites communes, l’approvisionnement local se fait en gré à gré. « Nous avons un partenariat avec vingt producteurs, notamment en légumes, témoigne Damien Maria, chef de cantine à La Chevrolière. En 2020, 35 % des approvisionnements étaient bio, 50 % locaux. Le maraîcher dit chaque semaine quels légumes il a et nous adaptons nos recettes, avec par exemple l’hiver des soupes de panais et de courge très appréciées des enfants. » Océane de Restauration, qui livre 15 000 repas/jour, est aussi tournée vers les terroirs. « Par sécurité, nous associons des contrats à l’année avec des producteurs locaux et un distributeur de fruits et légumes qui assure une provenance régionale », précise Cédric Vienet, directeur d’Océane de Restauration.
Le « local » suggéré par les signes officiels de qualité ou... la HVE
Le terme « local » ne pouvant pas être retenu dans la loi issue des Egalim, une clé pour favoriser l’approvisionnement local est le recours aux signes officiels de qualité ou à la HVE. Une autre, pour les marchés publics, où le terme local est interdit, est d’orienter la rédaction de l’appel d’offres. Depuis dix ans, le GAB 44 accompagne les collectivités dans ce sens. « Au-delà de 40 000 €/an d’achats, une collectivité doit faire un appel d’offres, note David Lorgeoux, du GAB 44. Pour favoriser le local, elle doit bien sourcer les produits locaux et adapter ses lots. Elle peut aussi mettre dans le dossier technique des critères de réduction et reprise des emballages, développement durable, approvisionnement direct… et ne pas avoir le prix comme premier critère ». Manger Bio 44, plate-forme regroupant 50 producteurs pour l’approvisionnement de cantines, réalise ainsi 32 % de son chiffre d’affaires par les marchés publics, avec un partenariat avec Biocoop Restauration pour compléter les approvisionnements.