La mutualité sociale agricole s’intéresse-t-elle aux exosquelettes ?
« La MSA s’y intéresse dans la mesure où ces technologies pénètrent le milieu agricole. Au sein de notre réseau, plusieurs études sont en cours, ou terminées. Leurs objectifs sont d’identifier le modèle le plus adapté dans un environnement de travail et un contexte d’entreprise, mais également d’étudier les effets de cette technologie sur un temps long d’utilisation. »
Quels premiers enseignements en tirez-vous ?
« Nous n’avons pas de retour d’expériences spécifiques à la filière avicole. Ceux dans les autres filières montrent bien l’importance de s’intéresser au travail avant de s’intéresser aux solutions. Nous constatons d’ores et déjà trois phénomènes : des déplacements du problème de santé, avec un report de charge de travail sur une partie du corps, ou sur une autre personne dans les activités collectives ; l’organisation du travail est rarement questionnée avant la volonté d’utiliser une solution technique ; enfin l’intégration d’un exosquelette ne peut s’affranchir d’une démarche participative s’appuyant sur l’utilisateur final. »
Aidez-vous financièrement les affiliés à acquérir ces appareillages ?
« Les services Santé-sécurité-travail des 35 MSA régionales sont régulièrement sollicités pour répondre à des demandes d’accompagnement de la part des affiliés qui ont la volonté d’investir dans un exosquelette. Les stratégies d’accompagnement des MSA locales diffèrent, certaines participant, d’autres non. La caisse centrale de la MSA construit actuellement son positionnement institutionnel et la méthodologie d’intervention sur ce sujet. »