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Pourquoi risque-t-on de manquer d’endives en 2024 ?

Aux raisons structurelles (arrêts d’endiveries et concurrence d’autres cultures) s’ajoutent des raisons conjoncturelles, avec la météo au premier plan. Les producteurs d’endives demandent une juste rémunération.

La hausse des prix enregistrée en début de campagne répercute le renchérissement des coûts de production, surtout celui l’électricité dont les endiveries sont fortes consommatrices.
Des frigos de racines qui ne sont pas pleins du fait de rendements/ha plus faibles De grosses racines entrainent moins de plantation au bac et donc moins de chicons par cycle de pousse. Et cette campagne, les racines sont « contrariées » par les conditions d’arrachage et qui n’expriment pas leur plein potentiel à ce stade, et les frigos de racines ne sont pas pleins du fait de rendements plus faibles. Photo d’archives FLD : salle de forçage d’endives.
© Philippe Gautier

Alors que le Nord est une fois de plus dans les inondations, l’Association des producteurs d’endives de France (APEF) revient sur celles de cet automne. Début novembre, au moment des inondations, seules deux tiers des racines d’endives avaient été arrachées. « Par un tour de force et d’importants moyens, les endiviers ont pu arracher, à date, 97 % des surfaces emblavées. Nos voisins du Bénélux sont dans une situation bien plus compliquée », souligne l’APEF le 8 janvier.

Conséquence de ces conditions d’arrachage très humides ? Le potentiel de production d’endives en sortie de salle de pousse sera impacté, affectant donc aussi celui de l’offre jusqu’à la prochaine saison. 

 

Raisons conjoncturelles et raisons structurelles

On a donc des racines « contrariées » par les conditions d’arrachage et qui n’expriment pas leur plein potentiel à ce stade. En outre, les frigos de racines ne sont pas pleins du fait de rendements par hectare plus faibles. Et une majorité de grosses racines entraînent moins de plantation au bac et donc moins de chicon par cycle de pousse.

A ces trois raisons conjoncturelles s’ajoutent deux raisons structurelles, que l’APEF souligne depuis un moment : 

  • L’arrêt d’endiveries, faute de repreneur, de pénurie de main d’œuvre, de coûts énergétiques trop élevés…
  • La concurrence d’autres cultures plus rémunératrices et moins exigeantes. 

 

Moins de volumes mais une qualité qui pourrait s’améliorer

L’APEF annonce donc, pour cette campagne, un disponible inférieur à la moyenne des trois dernières années. Et de rappeler que les conditions météorologiques exceptionnelles impactent aussi les volumes disponibles des autres légumes de saison.

En revanche, les producteurs d’endives prévoient que « l’évolution de la qualité des lots de racines en frigo (et donc des rendements aux bacs) pourrait permettre d’envisager une meilleure adéquation des volumes produits avec la demande du marché dans les semaines à venir. »

Et d’appeler à « une juste valorisation de leurs endives », « proportionnelle à l’augmentation de leurs charges fixes », afin de compenser les baisses de rendement actuelles.

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