Où sont produits les œufs et volailles bio en France ?
Les statistiques départementales des cheptels bio mises en ligne par l’Agence Bio permettent de suivre les dynamiques de développement des productions de volailles et d’œufs selon les régions.
Les statistiques départementales des cheptels bio mises en ligne par l’Agence Bio permettent de suivre les dynamiques de développement des productions de volailles et d’œufs selon les régions.
L’Agence Bio a mis en place un observatoire de l’ensemble des produits biologiques allant de la production jusqu’à la mise en marché. Selon l’étude d’AND International réalisée pour l’Agence, en 2019 les ménages ont dépensé 552 millions d’euros pour des œufs et à 283 millions d’euros pour de la volaille, en progression de 22 % et 13 % respectivement. L’œuf est le produit le plus consommé en bio. Début juillet, l’Agence a aussi livré les chiffres de la production biologique française, végétale et animale, agglomérée par département, comme elle le fait depuis 2011. Cet inventaire compile les déclarations des organismes certificateurs (1). Pour l’aviculture, l’agence dispose des cheptels de poules pondeuses et des volumes de poulets produits, avec le nombre d’exploitations concernées. Nous les avons extraites pour établir une photographie de la production avicole bio, observable sous plusieurs angles (production, dynamique d’évolution, taille des ateliers…)
En poulet, 31 % dans deux départements limitrophes
Le nombre de poulets certifiés bio (hors DOM-TOM) a atteint 14,18 millions de têtes (+10,3 %) en 2019, produits dans 1 064 exploitations (+ 9,8 %). Une production individuelle en petits volumes est présente un peu partout en « bruit de fond », mais les plus gros volumes sont réalisés dans quelques bassins. La première région est les Pays de la Loire (5.3 millions, 38 %), devant la Nouvelle Aquitaine (3,5 millions, 25 %) et l’Auvergne Rhône Alpes (2,1 millions, 15 %), toutes déjà fortement impliquées dans les volailles label rouge. L’Occitanie arrive plus loin (1,1 million) et encore plus loin la Bretagne (0,6 million) et le Grand Est (0,4 million). Au niveau départemental, c’est la Vendée qui pointe en tête avec 2,3 millions de têtes (16 %), talonnée par les Deux Sèvres à 2,1 millions (14,8 %). La Vendée a fait une pause de croissance en 2019, mais pas ses voisins (Deux- Sèvres, Maine-et-Loire, Sarthe). En dehors des bassins historiques, des départements montent en puissance comme la Corrèze (+126 % -165 000 têtes), les Pyrénées Atlantique (+61 % -150 000 têtes), l’Ille-et-Vilaine (+42 % - 315 000 têtes), la Dordogne (+26 % - 208 000 têtes).
Plus du quart des pondeuses en Bretagne
Le cheptel de poules pondeuses a augmenté de 17,8 % en 2019 pour atteindre 7,73 millions de têtes en place dans 2 258 exploitations (+12 %). La Bretagne accapare plus du quart du cheptel (28,9 % du total), dont 16,5 % dans les Côtes-d’Armor et 9 % dans le Morbihan. Elle devance les Pays de Loire (19,1 %), Vendée en tête (6,7 %). La troisième position est tenue par Auvergne Rhône Alpes (12,4 %) avec le bassin drômois (4,9 %) et celui de l’Allier (3 %). Beaucoup de départements connaissent des développements spectaculaires en pourcentage, mais la plupart portent sur des effectifs modestes, excepté la Seine-Maritime (+155 % et +49 000 places), la Côte-d’Or (+ 106 % et + 50 000 places), le Gers (+42 % et +59 000 places), le Maine-et-Loire (+42 % et +73 000 places). Accaparant 60 % de la progression du cheptel, les trois régions phares renforcent encore leurs positions.