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Mickaël Benoit, nouveau président du Sylaporc
« Le porc label Rouge va mieux répondre aux attentes sociétales »

Mickaël Benoit a été élu président de Sylaporc (Syndicat des Labels porc et charcuteries) le 14 novembre. Il succède à Jean-François Renaud. Éleveur de porc dans les Côtes-d’Armor, il est vice-président de la section porc de l’Organisme de défense et de gestion (ODG) des Fermiers de Loire et Maine, et membre du bureau de la Cooperl. 

Mickaël Benoit, président du Sylaporc.
Mickaël Benoit, président du Sylaporc.
© DR

Le porc label Rouge va-t-il évoluer ces prochaines années ?

Mickaël Benoit - Nous travaillons depuis trois ans sur l’évolution du socle commun label Rouge, les conditions de production communes (CPC), l’objectif étant de mieux répondre aux attentes sociétales. Les pratiques d’élevage sont au cœur des discussions, sur la nature du sol, les interventions sur les porcelets, la lumière naturelle, les conditions d’ambiance, la contention des truies… L’alimentation est également concernée (choix des matières premières, céréales…). Des évolutions sont aussi prévues dans les maillons abattage et transformation. Un consensus se dégage sur la notion de progressivité dans la mise en place de nouvelles CPC, qui pourraient être homologuées dans le courant de l’année 2023. Elles seront issues d’un compromis entre les acteurs de la filière, afin de trouver un nouvel équilibre qui tienne compte des aspects économiques. Par ailleurs, nous allons mettre en place un travail de fond afin d’améliorer la qualité gustative des produits, en travaillant également sur les pratiques d’élevage et l’alimentation, mais aussi sur la génétique. La qualité organoleptique est la principale promesse du label Rouge, c’est donc surtout sur ce point qu’il faut valoriser notre différence.

Que représente le label Rouge dans la filière porcine française?

Mi. B. - En France, le label Rouge concerne 4 % de la production porcine totale (chiffres 2021), avec 835 éleveurs, 11 organismes de défense et de gestion (ODG), et 55 abattoirs qui commercialisent 44 000 tonnes de porc par an. Le Sylaporc regroupe également 120 entreprises de transformation de produits de charcuterie label Rouge.

La consommation de porc Label Rouge est il impacté par l'inflation des prix alimentaires? ?

M. B. - Les derniers chiffres de 2021 indiquent une production et des volumes commercialisés stables, après six années de croissance continue de 1,5 % par an. Face à l’inflation du prix des denrées alimentaires et le changement de comportement des consommateurs qui se reportent vers des produits premiers prix et des MDD, le label Rouge résiste. Son prix est positionné entre le conventionnel et le bio, ce qui le rend accessible à une majorité des consommateurs. Sa forte notoriété et sa bonne image en font un signe de qualité qui se vend bien malgré les crises. Mais avec une conjoncture économique qui semble se dégrader, les opérateurs des filières label Rouge sont très prudents sur les évolutions à venir.

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