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Marché des grains
FranceAgriMer : stock de report 2021/2022 alourdi en blé tendre, sans impact sur le marché à ce stade

Les stocks finaux de blé tendre et de maïs français ont été corrigés à la hausse par le Conseil spécialisé Grandes Cultures de FranceAgriMer. Peu de changements en orge.

© RObin (Pixabay)

Pour la campagne 2021/2022 qui s’achève, les exportations de blé tendre hexagonale reculeraient de près de 300 000 t à 17 368 (17,677 Mt en avril) dont 9,25 Mt (9,5 Mt en avril) vers les pays tiers (9,7 Mt en mars), et 7,998 Mt (8,057 Mt en avril) vers l'UE, selon le dernier conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer, réuni à Paris le 11 mai. La production de blé tendre 2021 demeure sur un niveau équivalent au mois dernier, à 35 457 (35,46 Mt en avril).

En conséquence, les consommations intérieures n'évoluant qu’à la marge, le stock final 2021-2022 attendu progresserait légèrement, selon FranceAgriMer, à 3,220 Mt contre 2,996 Mt le mois dernier. Un volume assez confortable finalement. Mais qui ne serait pas en mesure de provoquer à ce stade un retournement de marché du blé qui affiche des prix records depuis le début de la guerre en Ukraine. « L’incertitude et la tension (liées à la guerre en Ukraine notamment, ndlr) devraient encore perdurer dans les prochaines semaines. Tant que nous n’avons pas plus d’élement sur les prochaines récoltes aux Etats-Unis et dans l’Hémisphère Sud, difficile de se prononcer. Mais le risque d’un retournement de marché existe », estime Marc Zribi, chef de l'unité grains et sucre de FranceAgriMer, confiant également qu’« aucun opérateur n’a évoqué cet élément lors du Conseil spécialisé Grandes Cultures ce matin ».
De son côté, Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé Grandes Cultures de FranceAgriMer considère que «l'incidence du stock français sur les prix est marginale.» Il s'inquiète toutefois de «l'effet ciseau très douloureux»pour les producteurs si les prix du blé venaient à reculer et ceux des engrais azotés à se maintenir sur les hauts niveaux actuels.

L’utilisation du blé tendre par l'industrie française pour 2021/2022 a peu évolué, à 14,831 Mt contre 14,771 Mt en avril. La nutrition animale hexagonale consommerait 4,5 Mt (4,450 Mt en avril). En Panification et Amidonnerie/Glutennerie, les besoins sont attendus à respectivement 2,830 Mt (2,840 Mt en avril) et 2,760 Mt (inchangé).

Baisse de la consommation de maïs par la Nutrition animale.

Le stock final de maïs 2021-2022 est de nouveau revu à la hausse à 2,183 Mt (2,015 Mt en avril) compte tenu notamment du retrait de la consommation de la nutrition animale à 3,050 Mt (3,150 Mt en avril). Une baisse qui s’inscrit dans le contexte d’épidémie de grippe aviaire qui fait logiquement reculer la production d’aliment du bétail et donc les besoins en maïs par l’industrie.

En orge, le stock final 2021-2022 évolue peu à 1 274 Mt (1,265 Mt en avril) FranceAgriMer, avec des exportations pour cette campagne évaluées à 6,122 Mt (6,136 Mt en avril), dont 3,4 Mt (3,300 Mt le mois dernier) destinées aux pays tiers, et 2 705 Mt (2,689 Mt en avril) pour le marché de l'UE.

Enfin, concernant le blé dur, le stock final recule passant de 178 000 t à 167 000 t pour la campagne 2021-2022 selon FranceAgriMer.

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