Meunerie
Farine : pas de spéculation sur les prix du blé, juste le fruit des fondamentaux du marché, selon Jean-François Loiseau (ANMF)
Après avoir tenu son assemblée statutaire en juin, l'Association de la Meunerie française a organisé sa convention annuelle à la Cité du vin à Bordeaux le 9 septembre.
Après avoir tenu son assemblée statutaire en juin, l'Association de la Meunerie française a organisé sa convention annuelle à la Cité du vin à Bordeaux le 9 septembre.
"Michel Edouard Leclerc a parlé de spéculation mais il y a une réalité factuelle : forte baisse de production aux Etats-Unis et en Russie, une récolte hétérogène en Europe, et une forte demande. La tension est donc forte sur le marché du blé tendre", a justifié Jean-François Loiseau, président de l'Association de la Meunerie française à Bordeaux le 9 septembre.
Une prise de parole qui fait suite aux propos du président du Comité Stratégique des centres E.Leclerc, tenus sur le plateau de BFM TV le 27 août dernier. "Avant même les négociations commerciales qui seront encadrées cette année avec la loi Egalim 2, on nous annonce des hausses sur le sucre raffiné de 10%, sur les pâtes de 23%, sur la charcuterie entre 9 et 15%, sur le vinaigre 15%, sur l'huile d'olive 11%", avait-il regretté, ajoutant dans un tweet qu'" il y a de la spéculation sur un manque de disponibilité du blé et du mais. On nous annonce trop de hausses : c'est pas sérieux !"
Pour Jean-François Loiseau, "le blé vendu autour de 240 euros/t n'est pas excessif" au regard du coût de production chez l'agriculteur "compris entre 180 et 2000 euros/t cette année". "Chaque entreprise doit mener son compte d'exploitation normalement", a-t-il estimé.
«La forte hétérogénéité de la qualité des blés suite à la récolte mobilise tout le savoir-faire des meuniers et des organismes stockeurs sur les allotements, le triage et l’homogénéisation» a assuré Jean-Francois Loiseau, président de l’ANMF le 9 septembre à Bordeaux. Malgré cela, les meuniers ne devraient pas avoir de difficulté pour s'approvisionner en lot approprié cette année. «Les meuniers continuent à s’approvisionner à près de 100 % en blé français» a-t-il illustré. Pour autant, les prix du blé tendre ont nettement progressé dans ce contexte ainsi que les charges pour les meuniers avec une hausse de l'énergie (notamment du gasoil), du prix de l'emballage papier et de l'acier.