Bovins viande : un revenu 2022 bas, sauf pour les systèmes avec cultures
L'Institut de l'Elevage a simulé sur cas-types le revenu 2022 des élevages bovins viande. Hausse des prix des bovins et hausse des charges aboutissent à un revenu qui reste bas pour les systèmes spécialisés. Le revenu progresse nettement pour les systèmes avec cultures de vente.
L'Institut de l'Elevage a simulé sur cas-types le revenu 2022 des élevages bovins viande. Hausse des prix des bovins et hausse des charges aboutissent à un revenu qui reste bas pour les systèmes spécialisés. Le revenu progresse nettement pour les systèmes avec cultures de vente.
Une estimation des revenus 2022 des élevages bovins viande a été présentée lors de la journée « grand angle viande » de l’Institut de l’Elevage, le 18 janvier 2023. Il s’agit ici d’une simulation sur six cas-types du réseau Inosys (205 exploitations au total).
L’année 2022 a été marquée par des prix de vente des bovins à des niveaux jamais atteints et par une envolée du prix des intrants. « Au bilan, le revenu des systèmes spécialisés bovins viande reste bas en 2022 » constate Caroline Monniot de l’Institut de l’Elevage. Seul le système naisseur-engraisseur de jeunes bovins voit son revenu progresser sensiblement, après une baisse en 2021.
Par contre, les systèmes bovins viande avec cultures enregistrent une forte hausse de leur revenu pour la deuxième année consécutive. « Pour avoir une hausse significative du revenu sur l’année 2022, il fallait avoir des cultures de vente » résume la spécialiste. « La variabilité de revenu entre exploitations pour un même système reste importante, mais l’écart d’un système à l’autre est croissant ».
Sur l'année 2022, les cours des céréales étaient en forte hausse et les rendements hétérogènes selon les régions. La sécheresse a un impact sur la conjoncture et sur les résultats techniques des éleveurs. Les stocks de report de l’année 2021 et une arrière-saison favorable au pâturage auront pu limiter cet impact pour une partie des élevages.
Dans cette simulation, les avances sur les calamités agricoles sécheresse touchées en décembre 2022 dans douze départements ont été intégrées. Pour l’estimation des charges, une réduction du volume d’engrais épandu sur les prairies par rapport aux pratiques habituelles a aussi été prise en compte, ainsi que l’évolution des aides Pac en 2022.
Les exploitations du réseau Inosys présentent des résultats techniques et économiques un peu meilleurs que ceux de la moyenne française, mais sont néanmoins illustratifs des systèmes dominants dans les territoires.