Légère progression du nombre d’inséminations avec des taureaux de race bouchère
Le nombre d’inséminations animales réalisées avec des taureaux de race bouchère est en légère progression. Si on inclut dans ce total les IA réalisées en croisement sur laitières, la Charolaise est la plus utilisée mais elle est talonnée par la Blanc Bleu.
Le nombre d’inséminations animales réalisées avec des taureaux de race bouchère est en légère progression. Si on inclut dans ce total les IA réalisées en croisement sur laitières, la Charolaise est la plus utilisée mais elle est talonnée par la Blanc Bleu.
« Au cours de l’année écoulée 1 054 600 IAP ont été réalisées avec des taureaux de races bouchères, soit une progression de 2% de l’activité comparativement à 2018. » souligne l’Institut de l’élevage dans un bilan de cette activité réalisé pour l’année écoulée.
Une part conséquente de ces IA (86%) ont été réalisées sur des femelles de races laitières et pour la Blanc Bleu et l’Inra 95, le croisement terminal représente même la quasi-totalité de l’activité. Une part importante des doses issues de taureaux Charolais, Limousin ou Blond sont, elles aussi, utilisées pour faire du croisement mais ces trois races sont alors qualifiées de « polyvalentes » dans la mesure où les doses mises en place sont utilisées aussi bien en race pure (de l'ordre de 60% des IAP), qu'en croisement sur vaches laitières (30 à 35% des IAP), mais également pour du croisement sur d’autres races allaitantes ou rustiques (10 à 15% des IAP). « Pour se faire, les taureaux sont sélectionnés au préalable dans des programmes spécifiques "Qualités Maternelles" ou "Viande Précoce" pour répondre à ces finalités très différentes. » précise l’Institut de l’élevage dans son compte rendu.
Progression de l’Angus et de la Hereford
Parmi les évolutions récentes, à signaler la nette progression de l’activité pour les races Angus et Hereford. Certes le nombre d’IAP réalisées avec des taureaux de ces deux races demeure modeste car il part de très bas, mais la progression est impressionnante avec respectivement + 38% et + 82%. « Elles sont destinées à être mises en place aussi bien sur supports laitiers que sur races bouchères. Ces races anglo-saxonnes sont réputées plus précoces, leurs veaux sont très légers à la naissance et contribuent à la production de carcasses précoces et légères. » souligne la note de l’Institut de l’élevage. Il s’agit, entre autres, de la démarche Herbopack®, laquelle a été proposée par le groupe Charal à la recherche d’une viande tendre, rouge, produite à l’herbe et permettant d’approvisionner ses outils avec des bouvillons et génisses de 20 à 30 mois à l’abattage pour des poids carcasses compris entre 260 et 350 kg. Une gamme d’animaux répondant en cela à la volonté de cet abatteur de pouvoir disposer de viande issue d’animaux à la fois jeunes et suffisamment finis malgré une alimentation largement basée sur l’herbe pâturée.
6 860 000 inséminations totales (IAT) ont été réalisées en France en 2019. Cela représente 3 720 000 femelles inséminées au moins une fois (IAP), dont 507 000 IAP pour les seules femelles de races bouchères, soit 14% des IAP sur la campagne.
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