Aller au contenu principal

Le vêlage précoce à la portée de tous

Plus de lait par jour de vie, plus économique, moins de problèmes de santé… Le vêlage précoce a de nombreux atouts, même en systèmes extensif et bio. Et pourtant, il peine à décoller.

© F. Mechekour

« Cela fait plus de vingt-cinq ans que nous recommandons de faire du vêlage précoce, à savoir à 24-26 mois en Holstein et 26-28 mois en Normande et Montbéliarde. Pourtant l’âge moyen au premier vêlage ne bouge pas », souligne Luc Delaby, de l’Inra. À l’Institut de l’élevage, Pascale Le Mézec fait le même constat : « les statistiques du contrôle laitier montrent qu’en 2000, l’âge moyen au premier vêlage était de 33 mois en Montbéliarde et Normande et de 30 mois en Holstein. En 2017, la moyenne avait baissé de seulement 1 mois en Normande et Holstein ». L’observatoire Reproscope montre que, toutes races confondues, seulement 10 % des élevages laitiers font du vêlage 2 ans. Et chez plus de 20 %, les vaches vêlent après 3 ans, note Pascale Le Mézec.

Plusieurs raisons, plus ou moins justifiées ou motivées, permettent d’expliquer le phénomène. « Nous avons peut-être fait peur aux éleveurs en communiquant sur le vêlage 2 ans plutôt que précoce », indique Luc Delaby. Imaginer une génisse de 15 mois produire du lait neuf mois plus tard ne coule pas de source. « Les éleveurs ont tendance à faire vêler leurs génisses à la fin de l’été et au début de l’automne, même si les vêlages des vaches sont étalés. » La crainte de perturber le développement des génisses et de pénaliser leur production laitière intervient également. La valorisation de prairies éloignées et parfois de qualité médiocre joue aussi.

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Nicolas Legentil, éleveur normand et co-président de l’AOP FMB Grand Ouest et Normandie</em>
« J’ai deux acheteurs, Lactalis et Savencia, deux tanks mais seul le camion Eurial me collecte dans le Calvados »

Bloqué dans son développement par un contrat avec Lactalis pénalisant tout dépassement, Nicolas Legentil, éleveur laitier dans…

<em class="placeholder">Bertrand et Hervé Lecaplain,entourés de Romain Gaslard et Benjamin Gramont : « Nous avons voulu que la transmission se fasse dans un esprit gagnant-gagnant, aussi bien ...</em>
« Notre envie de transmettre notre élevage laitier à des jeunes nous mène depuis dix ans »

Au Gaec de la Rihouerie, dans la Manche, la transmission de l’exploitation à des tiers a été savamment anticipée. Un projet de…

<em class="placeholder">Alice Nothhelfer, vétérinaire consultante</em>
Abreuvement : « Le manque d’eau freine la production dans neuf élevages sur dix »
L’incidence d’un apport d’eau insuffisant sur les performances et la santé des vaches reste souvent peu palpable en élevage.…
<em class="placeholder">Jean Mollon, éleveur, et Anthony Plantard, salarié </em>
Attractivité : quand les laiteries aident les éleveurs à partir en vacances

Les laiteries basques Etxaldia et Onetik ont constitué des groupements d’employeurs et aident financièrement une soixantaine…

<em class="placeholder">salle de traite</em>
Temps de travail : des semaines de 50 heures pour les élevages laitiers en moyenne en Bretagne

Dans une étude sur le temps de travail, des systèmes laitiers conventionnels et biologiques bretons ont été analysés sous l’…

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans une stabulation </em>
« La création d’un GFA a permis de limiter le coût de l’installation d’un hors-cadre familial »

Le Gaec de Taute dans la Manche s’est fait accompagner en termes financier et juridique pour transmettre l'exploitation et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière