Alimentation animale
Le projet de recherche Mexavi, un travail de référence sur les extraits de plantes
L’Inrae et l’Itavi ont coordonné un gros projet de recherche de trois ans, Mexavi, autour de l’identification et de la validation de l’intérêt des extraits de plantes en aviculture. Présentation.
L’Inrae et l’Itavi ont coordonné un gros projet de recherche de trois ans, Mexavi, autour de l’identification et de la validation de l’intérêt des extraits de plantes en aviculture. Présentation.
Depuis l’interdiction de l’usage des antibiotiques facteurs de croissance dans les aliments pour animaux et la recherche d’une démédication encore plus large, la nutrition animale à travers le monde cherche des solutions dans les plantes. « Le concept d’extrait de plantes recouvre de nombreux types de produits, que ce soit dans la forme, le mode d’extraction mais également le taux de principe actif », rappelle Denis Bellenot, de l’Iteipmai (institut des plantes médicinales et aromatiques), l’un des partenaires du projet aux côtés de l’Itavi (institut technique de l’aviculture) et de l’Inrae. Le taux d’acide rosmarinique, puissant composé antibiotique et anti-inflammatoire de la mélisse officinale, varie ainsi de 1 à 11 % dans les 83 extraits que l’institut a analysé, alors qu’il doit en posséder au moins 2 %, sans compter que ce taux baisse avec la durée de stockage.
Un besoin de références scientifiques
« Les extraits de plantes semblent de précieux alliés pour le maintien de conditions optimales pour le bien-être et la santé des animaux, mais il manque encore beaucoup de références scientifiques et de bases méthodologiques solides », complète Rodrigo Guabiraba (Inrae).
D’où l’intérêt des outils proposés par Mexavi, notamment sa grille de lecture Check’Mex (disponible gratuitement sur le site internet de l’Itavi), pour identifier dans un premier temps, à partir de la littérature scientifique internationale, des extraits de plantes « candidats » efficaces pour renforcer les défenses naturelles des volailles, avant de les mettre en essais. « L’offre d’alternatives aux antibiotiques est en plein essor comme le montre l’Anses. Son rapport de 2018 souligne l’hétérogénéité des données disponibles pour en évaluer l’innocuité et l’efficacité ainsi que leur capacité à sélectionner des bactéries résistantes », pointe Angélique Travel, responsable de l’antenne Centre-Pays de la Loire de l’Itavi, lors du colloque de restitution du projet, le 22 octobre à Nouzilly (Indre-et-Loire). « Nous avons testé cet outil que nous trouvons très utile dans la première phase d’une recherche pour réduire, par exemple, le nombre d’animaux nécessaires dans un essai », illustre Virginie Michel, du service recherche de Wisium (groupe ADM).