Aller au contenu principal

Le prix des vaches laitières de réforme monte, mais pas le nombre d'abattages

Jusque début avril, les éleveurs de vaches laitières ont préféré retenir des vaches pour profiter de la hausse du prix du lait et produire du lait avec des fourrages largement disponibles. Reste à voir si cette tendance se poursuivra.

Le prix des vaches laitières de réforme monte, mais pas le nombre d'abattages

A 4,56 €/kg de carcasse début avril, la cotation de la vache O en France affichait un prix très élevé, en hausse de 43% par rapport à la même période 2021 (+55%/2020), d'après l'Institut de l'élevage. La cotation de la vache P atteignait 4,45 €/kg début avril (+49% /2021 et +66% /2020).

Les réformes sont en nette réduction en France sur le début d’année. « Depuis juin 2021, la baisse des réformes est presque continue - elle n’a été interrompue que brièvement en novembre. Si elle semblait surtout imputable aux larges disponibilités fourragères jusqu’à l’automne, elle pourrait maintenant surtout résulter d’une réponse des éleveurs à la forte hausse des prix du lait payés en janvier, qui semble les inciter à produire davantage. D’après les statistiques extraites de la base Normabev, les abattages de vaches laitières auraient connu un léger rebond les trois premières semaines de mars (+1,5% /2021) avant de retrouver leur forte dynamique baissière fin mars début avril.  (-6% en semaines 12 et 13) », développe l'Institut de l'élevage.

Reste à voir par la suite comment la saison fourragère, l'évolution des prix et de la disponibilité de certaines matières premières, joueront sur les abattages. En tout cas, les derniers chiffres de la collecte française (du 4 au 16 avril) décrochent nettement (-3,3% en semaine 14/2021 et -2% en semaine 15). Serait-ce le début d'un retournement de situation ?

Vers une baisse de la consommation ?

La hausse actuelle des cotations des vaches laitière de réforme reflète une offre en deçà de la demande.

L'offre de réformes diminue car le cheptel européen recule, les réformes sont limitées. « Le cheptel européen de vaches laitières et allaitantes atteignait 30,52 millions de têtes (enquête de décembre 2021), soit 559 000 têtes de moins qu’un an auparavant (-2% /2020 et -4% /2011), chiffre l'Institut de l'élevage. Les cheptels des principaux pays producteurs étaient en retrait plus ou moins marqué. La principale exception est l’Irlande avec un cheptel souche qui progresse légèrement (+0,7% /2020 à 2,40 millions de têtes). »

La demande en vaches laitières de réforme est soutenue par la viande hachée dont les ventes restent dynamiques, au-dessus de leur niveau avant Covid-19 : -4% sur les onze premières semaines 2022 par rapport à la même période 2021, et +7%/2020, pour le haché frais. « Toutefois, l’inflation des dépenses contraintes, et notamment de l’énergie, fait craindre une modification du panier alimentaire des ménages en absence d’aides spécifiques pour les foyers aux revenus modestes », pointe l'Institut de l'élevage.

Les plus lus

<em class="placeholder">Nathalie et Michel Daguer, éleveurs en Mayenne avec leurs vaches</em>
Pâturage hivernal : « Nous ne voyons que des bénéfices dans notre élevage en bio et en monotraite en Mayenne »

Le Gaec du Ballon en Mayenne, en bio et en monotraite, profite de conditions pédoclimatiques privilégiées pour pâturer en…

<em class="placeholder">guillaume rivet, éleveur dans les deux-sèvres</em>
Organisation du travail : « Nous avons robotisé la traite pour anticiper le départ à la retraite de mon père dans les Deux-Sèvres »

Le Gaec Privalait, dans les Deux-Sèvres, tourne entre mère et fils depuis bientôt deux ans. La robotisation de la traite, en…

<em class="placeholder">Daniel Rondeau (à gauche) est beaucoup plus serein depuis qu’il s’est réassocié avec Amaury Bourgeois et Raymond Papin (absent sur la photo). </em>
« Je me suis réassocié avec deux voisins, après avoir délégué l'alimentation et les cultures en Vendée »

Le Gaec Les 3 B, en Vendée, s’est constitué le 1er avril 2024. Daniel Rondeau s’est de nouveau associé, après…

<em class="placeholder">« L’herbe pâturée est la plus économique car, plus il y a de stock, plus les charges de mécanisation augmentent », soulignent Sébastien Le Goff et Julie Sylvestre.</em>
Diagnostic de système fourrager : « Nous avons prouvé la résilience de notre élevage face aux aléas climatiques dans le sud du Morbihan »

Au Gaec de Coët Cado, dans le Morbihan, pour s’assurer de la résilience de leur système fourrager aux aléas, les associés ont…

Carte de la zone régulée FCO3, en date du 19 décembre 2024.
FCO 3 : fin décembre, la maladie continue de progresser

À date de jeudi 19 décembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 8 846 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

<em class="placeholder">Brice Minot, Vincent Colas et Cyrille Minot, trois des quatre associés du Gaec des forges, en Côte-d&#039;Or</em>
Élevage laitier : « Nous cherchons de la productivité et de l’autonomie pour rentabiliser nos installations en Côte-d’Or »

Au Gaec des forges, en Côte-d’Or, les associés ont robotisé pour mieux organiser le travail. La recherche d’un bon prix du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière