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Le Nutri-score au cœur des débats en filières laitières

La commission européenne pourrait choisir de rendre le Nutri-score français obligatoire pour tous les produits alimentaires, mais celui-ci est loin de faire l’unanimité.

Le Nutri-score fait du tort aux produits laitiers et aux indications géographiques et suscite une controverse importante.
Le Nutri-score fait du tort aux produits laitiers et aux indications géographiques et suscite une controverse importante.
© Santé Publique France

À l’heure où la commission européenne propose l’obligation d’afficher un étiquetage nutritionnel harmonisé à l’avant des emballages sur l’ensemble des produits alimentaires, les passions autour du Nutri-score se déchaînent. En effet, celui-ci est un sérieux candidat auprès de l’Union européenne. À l’occasion d’un visiodébat public le 14 octobre, Éric Andrieu, eurodéputé membre de la Commission agricole européenne, a rappelé que « le Nutri-score est un indicateur basé uniquement sur les données nutritionnelles comme la teneur en acide gras saturé, en sel, ou en sucre. Il répond à une problématique de santé publique (l’obésité gagne du terrain en Europe), d’ailleurs il est soutenu par l’OMS et le centre international de recherche contre le cancer ». Les points épineux évoqués sont les mauvais scores décernés aux produits mono-ingrédients et aux produits sous signe officiel de qualité, tandis que des produits utilisant des conservateurs ou alternatifs artificiels (comme l’aspartame à la place du sucre) ont parfois de bons scores. Ces molécules ne sont pas obligatoirement mentionnées sur l’emballage des produits agroalimentaires, donc elles ne sont pas prises en compte dans le calcul du Nutri-score. À l'inverse, des nutriments bons pour la santé tels que le calcium ne sont pas non plus pris en compte, alors qu'ils pourraient modérer la note des fromages par exemple selon les professionnels de la filière.

Les cibles premières du Nutri-score sont les produits ultra-transformés, mais, comme le rappelle Monique Goyens, directrice générale de l’association européenne de consommateurs BEUC, le but d’un étiquetage nutritionnel harmonisé est d’aider les consommateurs à faire la différence entre tous les produits d’une même catégorie, donc « admettre des exceptions, c’est priver les citoyens du choix de la santé, le Nutri-score se basant sur des faits scientifiques démontrés quant à la santé humaine ». Toutefois, « le Nutri-score n’est pas calculé à la portion mais aux 100 g ou 100 ml, ce qui ne reflète pas la réelle consommation des citoyens », dénoncent les représentants des filières sous indication géographique présents au débat, « il y a déjà un cahier des charges reflétant une production traditionnelle dont la composition ne peut pas changer, ne contenant ni conservateurs de synthèses, ni additifs artificiels », assènent-ils.

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