« Le challenge ultime est de pérenniser notre filière caprine »
Les Chevriers des Deux-Sèvres ont tenu leur assemblée générale annuelle le 15 avril. L’occasion de faire le point sur la conjoncture, les actions menées collectivement et les impacts du changement climatique.
Les Chevriers des Deux-Sèvres ont tenu leur assemblée générale annuelle le 15 avril. L’occasion de faire le point sur la conjoncture, les actions menées collectivement et les impacts du changement climatique.
« Le challenge ultime est de pérenniser notre filière pour maintenir le volume de lait de chèvre produit en Deux-Sèvres en installant de jeunes éleveurs caprins, ont rappelé les chevriers des Deux-Sèvres lors de leur assemblée générale le 15 avril dernier. Dans le contexte économique particulier actuel, il est bien difficile d’avoir de la visibilité, notamment lors de la réalisation d’études prévisionnelles. »
Tout au long de l’année, les administrateurs des Chevriers 79 participent aux travaux des structures régionales et nationales (FRCAP, Fnec, Brilac, CapGènes, GDS, Interbev, etc.). « L’objectif est que les décisions qui sont prises restent adaptées à notre département, précisent-ils. Pour 2021, ont notamment été travaillés : la loi de santé animale, le dossier identification, les avancées sur les techniques de reproduction. »
Pas de recette miracle face au changement climatique
L’après-midi, le thème du changement climatique a été abordé avec l’intervention de Jérémie Jost de l’Institut de l’élevage.
D’ici 2100, la température dans la région augmenterait de 4°C en fonction des hypothèses et des choix politiques qui seront faits. Elles seraient plus fortes en été avec de plus en plus de jours caniculaires (au-dessus de 35°C) en juillet et août. La pluviométrie resterait stable mais avec plus de pluie en hiver, encore moins en été et beaucoup de variations d’une année sur l’autre.
Pour le fourrage il faudra donc faire une première coupe un mois plus tôt avec une durée du jour plus courte de 1h20 donc moins de temps de séchage. De plus il y aura beaucoup de récoltes d’herbe à faire en même temps au printemps. Les éleveurs travaillent déjà pour imaginer des pistes d’adaptation mais il n’y a pas de recette miracle, le coût du fourrage sera plus élevé et il faudra plus de surface pour produire autant qu’aujourd’hui.