Aller au contenu principal

Laïta accélère sur l'internationalisation

Le groupe coopératif du Grand Ouest(1) cherche à réduire sa dépendance à la grande distribution française pour ses produits grande consommation.

Jean-Marie Le Bris, directeur des PGC de Laïta. " Pour 2019, l'impact du Brexit est une grosse inquiétude. Le Royaume-Uni est notre premier client avec 15 000 tonnes de produits finis exportés chaque année. "
© C. Pruilh

" Les activités PGC (produits de grande consommation) de Laïta concernent beaucoup de beurre (25 % des volumes), d'ultrafrais (22,5 %) et de pâtes molles (12,5 %). Or, leur consommation en France est en décroissance ", a présenté Jean-Marie Le Bris, directeur des PGC de Laïta, lors d'une journée organisée par et pour les jeunes installés en lait adhérentsTriskalia. Même si l'inflation compense cette baisse de volume, " c'est inquiétant ". Laïta est aussi un gros fabriquant d'emmental (17,5 % des volumes) dont le marché est en légère progression.

Le groupe coopératif a donc entamé un changement stratégique pour capter durablement plus de valeur ajoutée. " Comme il y a trop de capacités industrielles en France dans l'ultrafrais, nous réduisons la voilure sur ce secteur - avec l'arrêt d'un atelier ultrafrais -, pour augmenter nos capacités en fromages avec l'investissement presque terminé à Ploudaniel, et en beurre. " Les fromages sont les produits qui dégagent la plus forte valeur ajoutée dans la durée. " Les fromages à tartiner (6,5 % des volumes) ont encore connu une croissance à deux chiffres en 2018, avec la marque madame Loïk. " Autre secteur en croissance qui marge bien : la nutrition infantile.

Le bio, le sans-OGM, le pâturage... arrivent

" Notre objectif est de moins dépendre de la grande distribution française et de diversifier davantage nos activités. Nous regardons quels sont les débouchés qui grossissent et margent bien. En 2018, nous nous sommes développés en Amérique du Sud, au Nigéria, au Cambodge, en Australie. Il faut que nous nous implantions dans plus de pays, en Asie du Sud-Est et en Afrique de l'Ouest, où la croissance est la plus forte. Notre objectif 2025 est de passer d'une présence commerciale dans 86 pays à 100 pays, et de passer de 25 % du chiffre d'affaires réalisé à l'international à 33 % ", développe Jean-Marie Le Bris.

La notoriété de la marque Paysan breton est bonne. " Notre objectif est qu'elle arrive dans le top 20 des plus grandes marques françaises. Nous lançons de nouveaux produits et packagings, et une nouvelle publicité, plus marquée agriculteur. "

En 2019, Laïta se lance dans le bio avec un lait ribot. " À présent, un adhérent Triskalia qui souhaite passer en bio peut rester dans sa coopérative. Nous avons un accord de collecte avec Eurial. " Et le groupe annonce diverses innovations, en snacking, un fromage blanc battu au lait entier de la Laiterie de Ploudaniel vendu à la coupe, un partenariat avec Intermarché pour une action de réduction des déchets... " Nous innovons avec de nouvelles méthodes et de nouveaux moyens, avec notre charte de production durable : Passion du lait. Nous avançons sur le sans-OGM, parce que nous n'avons pas le choix, avec de l'emmental et des pointes de brie. Nous avançons aussi sur le temps de pâturage (200 jours), le bien-être animal... "

(1) Laïta est le regroupement des activités laitières des coopératives Even, Terrena et Triskalia.

Les plus lus

éleveurs devant la ration distribuée à l'auge par la désileuse
« Grâce à la désileuse automotrice en Cuma, nourrir mes 100 vaches laitières me coûte 16 euros les 1 000 litres »

Dans les Côtes-d’Armor, l’EARL du Palais délègue préparation et distribution de la ration des laitières à la Cuma désilage.…

Bétonnière bricolée comme effaroucheur contre les étourneaux pour protéger le silo de maïs.
Un effaroucheur vraiment béton contre les étourneaux
Dans la Manche, Benoît et Flavien Lecler ont recyclé deux anciennes bétonnières pour les transformer en effaroucheurs contre les…
Sébastien Bouvet, éleveur en Ille-et-Vilaine
« En bio, nous visons des vaches à 7 000 litres en système autonome »

Le Gaec le château, en Ille-et-Vilaine, parvient à de bons niveaux de production en bio en misant sur un système fourrager…

Raccourcir l'intervalle entre les deux traites de la journée revêt de nombreux avantages, notamment en termes d'adaptation des horaires pour le salarié.
Travailler dans de bonnes conditions, c'est possible en élevage laitier

L’amélioration des conditions de travail dans les élevages laitiers est un enjeu crucial pour la qualité de vie des…

Une prairie inondée.
Récolte des fourrages : la FNSEA demande aux pouvoirs publics de réagir

Les fédérations de ruminants affiliées à la FNSEA demandent aux pouvoirs publics de mettre en place les promesses sur les…

vaches normandes dans une prairie naturelle
Prairies permanentes : l’assouplissement des règles se confirme

La Bretagne, la Bourgogne, le Grand-Est, les Hauts-de-France, la Normandie, les Pays de la Loire ainsi que la Corse pourraient…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière