Utilisez-vous des tests de gestation dans le lait ?
Dosage de protéines spécifiques de la gestation dans le lait ou le sang, progestérone, échographies... Plusieurs méthodes sont proposées pour réaliser des diagnostics de gestation.
Dosage de protéines spécifiques de la gestation dans le lait ou le sang, progestérone, échographies... Plusieurs méthodes sont proposées pour réaliser des diagnostics de gestation.
Guillaume Hoflack - en Gaec dans le Calvados
Oui
Notre objectif est d’avoir des résultats une fois par mois, et d’être plus assidus dans le suivi de repro du troupeau (110 Prim’Holstein) notamment au printemps. Nous avons beaucoup de vêlages de septembre à janvier et donc d’inséminations au début du printemps. Or, à cette période, nous avons une grosse charge de travail avec les cultures (250 ha de SAU). Nous avons donc décidé darrêter les échographies pour les vaches et d’utiliser les tests dans le lait. Quand le peseur vient pour le contrôle laitier, il a la liste des vaches à analyser 28 jours après une insémination. Il s’occupe de tout. Nous avons les résultats 48 heures après. Nous faisons une seconde analyse 50 jours avant la date prévue du vêlage pour éviter de tarir des vaches vides. Cela coûte 8 euros par vache et par an. Nous sommes confiants dans la fiabilité du test même si nous ne l’utilisons que depuis janvier. Avec les échographies, il y a toujours un petit risque de provoquer un avortement. Nous continuons à en faire sur nos génisses. Cela permet de réformer celles qui ont une anomalie au niveau de l’appareil génital.
Brice Orhan - en Gaec dans le Morbihan
Non
Nous préférons faire du suivi repro avec notre vétérinaire. Avant, il passait toutes les trois semaines. Mais, pour diminuer l’intervalle vêlage-vêlage de notre troupeau (95 Prim’Holstein à 10 100 kg - IVV de 387 jours) et atteindre un rang moyen de lactation de 5 mois, nous sommes passés récemment à une visite tous les quinze jours. Nous faisons une première échographie à partir de 27 jours de gestation puis des échographies de contrôle vers 55 jours et avant le tarissement. Faire des tests dans le lait représenterait un doublon inutile et coûteux. Et ce test ne dit pas pourquoi la vache est vide. Or, c’est essentiel pour intervenir rapidement. Les échographies permettent aussi de détecter les jumeaux. Dans ce cas, j’adapte le suivi et la préparation des vaches concernées. Quand le vétérinaire vient, il va au-delà du suivi repro. C’est un moment d’échanges sur les résultats du contrôle laitier ou d’éventuels problèmes de mammites.
Guillaume Merlin - éleveur dans le Pas-de-Calais
Non
J'utilise le test de gestation réalisé à partir d’une prise de sang proposé par Gènes Diffusion (6 euros par diagnostic). C’est beaucoup plus souple et simple à faire. Je le fais quand je veux dès que mes vaches (200 Prim’Holstein) et génisses ont été inséminées depuis au moins 32 jours. Cette souplesse est très importante pour moi qui suis installé en individuel. Malgré mes deux salariés, faute de main-d’œuvre familiale, nous sommes surchargés de travail. Le test dans le lait m’oblige à être disponible quand le contrôleur laitier vient. J’ai arrêté les échographies pour les mêmes raisons. Ce n’est pas toujours simple de programmer à l’avance les visites quand on a des cultures. Le suivi repro me prenait une matinée par mois. L’inconvénient de ce test (comme avec le lait) est qu’en cas d’avortement le taux des protéines reste élevé. Mais je contrôle les retours en chaleurs avec des colliers.