Une pompe pour faciliter la prise du propylène glycol
En Vendée, Bruno Pasquiet a fabriqué un appareil pour administrer le propylène glycol, à partir d’un bidon et d’une pompe de détergent pour salle de traite.
En Vendée, Bruno Pasquiet a fabriqué un appareil pour administrer le propylène glycol, à partir d’un bidon et d’une pompe de détergent pour salle de traite.
1-Bruno Pasquiet, du Gaec les Oranchères, a fabriqué une pompe pour administrer le propylène glycol beaucoup plus facilement qu’au pistolet drogueur, qui nécessite plusieurs doses et donc autant de sollicitations de la vache. « Quand il y a plusieurs vaches à traiter la même semaine, pendant plusieurs jours de suite, ça devient la corvée et on ne le fait pas rigoureusement. » Pour concevoir la pompe, il s’est inspiré des pistolets lance-bolus qui permettent de placer le produit directement dans la gorge, sans risque d’atteindre la trachée.
2-L’éleveur a récupéré un bidon de propylène vide de 60 litres, sur lequel il a monté une pompe neuve fournie par sa laiterie. Sur celle-ci, il a fixé, avec un collier serflex, un tuyau souple translucide (12/15) de 1,80 mètre, qui peut s’acheter en quincaillerie ou dans un magasin d’œnologie. Il l’a prolongé par un tuyau semi-rigide en polyéthylène (15/21) de 45 cm de long à l’aide d’un raccord PVC de 12 mm. La pompe délivre des doses de 100 ml. L’éleveur achète le propylène glycol en bidons de 25 litres et n’en verse que la moitié dans le bidon de 60 litres afin de pouvoir le transporter facilement. Il peut aussi être monté sur un chariot comme l’a fait un autre éleveur.
3-La contention des vaches est effectuée au cornadis. « Je lève la tête de la vache d’une main. De l’autre, j’enfile le tuyau semi-rigide en passant sur le côté de la bouche pour ne pas blesser la vache. Ainsi, elle ne peut pas déglutir comme cela arrive avec le pistolet. Puis, je donne autant de coups de pompe que nécessaire pour administrer la dose souhaitée », explique l’éleveur.
4-Bruno Pasquiet ne distribue pas du propylène glycol de façon systématique. Il privilégie les primipares et les hautes productrices. Il s’appuie sur l’indicateur d’acétonémie Céto’Detect du contrôle laitier, développé par Seenergi, qui permet de détecter le risque d’acétonémie à partir d’une goutte de lait le jour du contrôle. Il traite environ un tiers des vaches et administre 750 à 800 ml pendant trois jours.