Aller au contenu principal

Une barrière poussante qui racle l’aire d’attente

La barrière Push Cow innove en couplant l’accompagnement des vaches et le raclage sur une seule machine autonome.

La barrière poussante mise au point par Alain Cabon (SARL Cabon Automatisme Conception) cumule deux fonctions habituellement distinctes. Pendant la traite, elle se déplace en poussant les vaches vers les quais de traite. Quand la traite est terminée, elle revient à sa position de départ en raclant l’aire d’attente. « J’ai perfectionné l’idée de chien électrique roulant que mon frère et moi-même avons développé et installé sur son exploitation », raconte Alain Cabon, concepteur de cette barrière deux en un, baptisée Push Cow. Mais c’est un petit bip qui incite les vaches à avancer, pas du courant électrique. La barrière se déplace de façon autonome sur quatre roues ; elle garde une marge de sécurité par rapport aux vaches grâce à des capteurs lasers de mesure de distance. Le trayeur peut à tout moment prendre la main (en avant ou en arrière) depuis la salle de traite en actionnant une télécommande. Celle-ci lui permet aussi en fin de traite de déclencher la descente du système de raclage actionné par des vérins pneumatiques, puis le retour autonome de la machine en raclant.

Le guidage se fait de façon mécanique par intégration d’une pièce métallique qui glisse dans une rainure préalablement découpée dans le béton. L’ensemble pèse 1,5 tonne, ce qui assure « une très forte adhérence et évite le patinage des roues ». À noter la forme trapézoïdale de la barrière qui assure la stabilité en évitant l’alignement des roues.

Quatre mois d’utilisation concluants au Gaec Bégoc

Le Gaec Begoc, à Brélès dans le Finistère, est le premier et le seul élevage à disposer, pour ses 120 vaches traites, du Push Cow La barrière est en service depuis fin septembre, tout comme la nouvelle stabulation et la salle de traite 2 x 20 postes simple équipement. « Les vaches avancent bien. Quand on trait seul, on utilise la position automatique ; quand on trait à deux, on augmente la vitesse d’avancement, explique Frédéric Bégoc, installé avec son père Christian depuis mai 2016. La première mise en route s’est bien passée, les vaches ne sont pas affolées. Cela fonctionne très bien avec les génisses : elles suivent les autres, on n’a pas besoin d’aller les chercher au fond de l’aire d’attente comme cela arrive avec un chien électrique lorsqu’elles sont passées au travers ». Les associés apprécient la solidité de cette barrière pleine constituée de panneaux en acier galvanisé. Ainsi que sa double fonction. « L’aire d’attente est raclée matin et soir : s’il fallait le faire au tracteur, elle ne serait pas nettoyée le soir. Tout reste propre : les quais, les pattes des vaches, la barrière. On ne salit pas le tracteur : la stabulation étant équipée de racleurs automatiques, nous n’avons plus besoin d’utiliser le rabot, le tracteur ne sert qu’à distribuer l’alimentation."

Environ 20 000 € HT pour une aire d’attente de 6 x 30 m

Le gain de temps est appréciable : « avec le tracteur, le raclage demanderait au moins 20 minutes. On gagne du temps aussi sur le nettoyage des quais, des vaches. » Selon le concepteur de la barrière, ce gain de temps en chiffrant le coût de la main-d’œuvre, et les économies de gasoil permettent d’amortir l’investissement en trois ans.

Pour une aire d’attente de 6 mètres de large sur 30 mètres de long, comptez environ 20 000 €HT installation comprise. La largeur de la barrière peut être portée à 10 mètres en ajoutant un train de roues.

L’installation dans la journée

« L’installation de la barrière est très rapide, souligne Alain Cabon, il suffit de réaliser au préalable une rainure au sol pour le guidage et d’assurer l’alimentation électrique de la machine ». Un enrouleur automatique installé au milieu du plafond de l’aire d’attente permet d’enrouler et dérouler le câble au gré de l’avancement de la barrière. « Tout est embarqué : le compresseur d’air (1,2 kW) qui vient baisser et lever la lame de raclage, et le moteur (0,75 kW) qui actionne les roues. La barrière peut s’intégrer sans modification dans un bâtiment existant et l’installation peut se faire dans la journée entre la traite du matin et celle du soir. On l’amène par le passage prévu pour le tracteur sur un porte-char. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Daniel Rondeau (à gauche) est beaucoup plus serein depuis qu’il s’est réassocié avec Amaury Bourgeois et Raymond Papin (absent sur la photo). </em>
« Je me suis réassocié avec deux voisins, après avoir délégué l'alimentation et les cultures en Vendée »

Le Gaec Les 3 B, en Vendée, s’est constitué le 1er avril 2024. Daniel Rondeau s’est de nouveau associé, après…

<em class="placeholder">guillaume rivet, éleveur dans les deux-sèvres</em>
Organisation du travail : « Nous avons robotisé la traite pour anticiper le départ à la retraite de mon père dans les Deux-Sèvres »

Le Gaec Privalait, dans les Deux-Sèvres, tourne entre mère et fils depuis bientôt deux ans. La robotisation de la traite, en…

Jérôme Curt, éleveur
Bâtiment : les 7 reportages qu'il ne fallait pas râter en 2024

Retrouvez les 7 reportages sur les bâtiments d'élevage qui vous ont le plus marqué en 2024.

Carte de la zone régulée FCO3, en date du 19 décembre 2024.
FCO 3 : fin décembre, la maladie continue de progresser

À date de jeudi 19 décembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 8 846 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

%agr
« Finies les fièvres de lait avec notre ration pré-partum base foin à BACA négatif pour nos vaches taries »

Le Gaec de Goirbal dans le Morbihan a modifié la composition de la ration de ses vaches taries, qui atteint désormais un Baca…

Selfie de Yohann Allain dans son champ avec ses vaches laitières.
« J’espère que mon salarié deviendra mon associé sur mon exploitation laitière en Loire-Atlantique »

À la SCEA du Chêne Vert, en Loire-Atlantique, après le départ à la retraite de son père, Yohann Allain a modernisé sa salle de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière