Un test sur lait pour détecter les élevages très infectés
Besnoitiose. Le laboratoire de diagnostic IDevet vient de mettre au point un test Elisa sur le lait. Sur le lait individuel, celui-ci présente une excellente corrélation avec le test Elisa de référence sur sérum (98 %), malgré un taux d’anticorps 20 à 30 fois plus faible dans le lait que dans le sérum. Sur le lait de tank, la détection de la besnoitiose est systématique dans les élevages très infectés (prévalence supérieure à 50 %). En revanche dans les élevages moyennement ou faiblement infectés, les résultats sont aléatoires ; un test sur lait de tank négatif ne permettra donc pas de conclure à l’absence de besnoitiose.
Un test sur lait de tank suivi de tests individuels
« Cet outil sur le lait va permettre une investigation plus large dans les zones laitières", a affirmé Jean-Pierre Alzieu, du laboratoire vétérinaire de l’Ariège lors des journées GTV en mai dernier. D’après ce spécialiste de la besnoitiose, cette maladie parasitaire transmise par les taons et des mouches piqueuses est sous-diagnostiquée ; il y a très probablement des cas qui ont été assimilés à de la photosensibilisation. Face à un résultat sur lait de tank positif, il conviendra de réaliser des tests individuels sur la totalité du troupeau pour détecter et éliminer rapidement les animaux infectés. Sans oublier les taries et les génisses de plus de six mois pour lesquelles il faudra faire un test sur sérum.
Face à l’extension de la maladie (lire Réussir Lait, n° 314, juin 2017 p. 46), le dépistage systématique à l’achat, en même temps que l’IBR et la BVD, est vivement conseillé. Car une fois introduite dans un élevage, la maladie SE diffuse rapidement dans le troupeau. La pression internationale à l’export est par ailleurs de plus en plus forte suite à la détection depuis quelques années de cas en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en Hongrie et en Irlande. Tous des cas mis en relation avec l’importation de bovins français.