Vetalis propose un observatoire des oligoéléments pour connaitre les carences de sa région
Vetalis lance une plateforme interactive sur son site internet. Elle permet de connaître les risques de carence de sa petite région.
Vetalis lance une plateforme interactive sur son site internet. Elle permet de connaître les risques de carence de sa petite région.
Cet observatoire regroupe les données d’analyse de plus de 12 000 bovins laitiers et allaitants de 2 640 élevages. Il est le fruit d’un partenariat créé depuis 2007 avec le laboratoire LEAV 85. Les données proviennent d’animaux sans signes cliniques, hors du mois autour du vêlage, prélevés à la veine jugulaire pour éviter les contaminations, et avec un échantillon envoyé dans les 48 heures pour limiter l’hémolyse. Elles ont permis d’actualiser l’état des carences en oligoéléments des bovins en France. « Il en ressort que plus de 60 % des bovins sont carencés en sélénium, iode, cuivre et zinc, et plus de 40 % des bovins laitiers sont carencés en cuivre et zinc, et 20 % en iode et sélénium. Chez les bovins laitiers, il s’agit plutôt de carences modérées liées à un problème d’assimilation. Alors que chez les bovins allaitants il s’agit plutôt de carences fortes liées à un défaut d’apport », résume Tiphaine Ragueneau, vétérinaire ayant réalisé la synthèse dans le cadre d’une thèse.
Des carences liées à un problème d’assimilation en bovins laitiers
L’outil en ligne est accessible gratuitement. Il propose une première entrée sous la forme d’une carte interactive des carences par oligoélément à l’échelle de la petite région agricole : il suffit de se géolocaliser en tapant le nom de sa commune pour connaître le risque de carence auquel on est exposé. La plateforme propose une deuxième entrée par les troubles observés sur l’élevage, afin de savoir à quelle carence ils peuvent être potentiellement liés.
« La mise à l’herbe est la période critique, car l’herbe est carencée en oligoéléments, rappelle Sandy Limousin, de Vétalis. Un plan de complémentation est indispensable. » Différentes solutions de complémentation sont possibles : bolus, seaux à lécher, granulés, galets effervescents. Les bolus ont le double avantage de la maîtrise individuelle de l’apport et de la précision du relargage. Les galets effervescents, technologie brevetée par Vétalis lancée il y a un an, apportent une forme hautement disponible organique (contrairement au bolus pour éviter le délitement). Ils sont à utiliser en cure de cinq jours à renouveler tous les deux à trois mois en entretien. « C’est une solution maîtrisée et collective car on sait combien chaque animal boit quotidiennement. Il n’y a pas de phénomène de compétition comme au seau à lécher. »