Un contrat quadripartite pour le lait de montagne Carrefour
Le contrat de filière entre Carrefour , les 403 producteurs de la Coopal, Orlait et la SLVA porte sur 30 millions de litres. Il permet de valoriser à 385 € le lait de 400 producteurs du massif central.
Le contrat de filière entre Carrefour , les 403 producteurs de la Coopal, Orlait et la SLVA porte sur 30 millions de litres. Il permet de valoriser à 385 € le lait de 400 producteurs du massif central.


L’histoire de Carrefour avec le lait de montagne a près de 30 ans. L’enseigne est aujourd’hui un acteur majeur de ce lait avec 28-29 millions de litres sous sa propre marque, soit 80% des volumes de lait de montagne dans le marché de la grande distribution. Un pas a été franchi le 2 octobre au Sommet de l’élevage avec la signature d’un contrat quadripartite entre l’enseigne, les 403 producteurs de la coopérative de collecte Coopal, son fournisseur Orlait et la SLVA qui assure la collecte et la mise en bouteilles. Le contrat porte sur 30 millions de litres sur trois ans « avec une concertation sur le prix et une transparence totale sur la rémunération : sur le contrat, il y a une ligne où sont mentionnés la valorisation Carrefour, un nombre de litres et le prix payé aux producteurs », souligne Marc Delage, responsable produits laitiers à marque Carrefour. Le prix de base négocié est de 385 €/1000 litres pour 2019,
De la visibilité et de la transparence
«Il y a un an, nous avons décidé de nous prendre en main, explique Jacques Cornelissen, président de Coopal. Nous livrons la totalité de notre lait (110 millions de litres) à la SLVA, qui est une filiale de Terra Lacta. Comme nous ne sommes pas adhérents de la coopérative, notre lait était payé 10 centimes de moins que celui des coopérateurs Terra Lacta. Nous avons décidé d’agir pour que la valorisation du lait de montagne revienne aux producteurs. Avec l’appui de la FNPL, nous avons donc interpellé Carrefour sur le prix». L’appel a été entendu. « Nous avons coconstruit une relation de confiance où le facteur humain a pris toute son importance».
Si pour le directeur général d’Orlait, « ce genre de démarche est une première », ce n’est pas le cas de Carrefour. « Cela fait 25 ans que l’on propose des contrats tripartites dans beaucoup d’autres secteurs de production, on sait que cela fonctionne , affirme Marc Delage. Le lait de montagne a cette touche de naturalité, d’authenticité que le consommateur cherche, c’est un vrai plus. Quand on est en rupture de lait bio, c’est vers le lait de montagne qu’il se tourne . 30 millions de litres de lait de montagne, cela représente 15% de nos volumes, quasiment le marché du bio. C’est un engagement fort de Carrefour.» L’enseigne va chercher à développer les volumes en travaillant sur les conditionnements, le packaging et la communication. «Une histoire de 30 ans, ce serait dommage de ne pas en parler ».