Aller au contenu principal

Traite : Une pompe à vide à débit variable génère 40 % d’économie d’électricité

Les pompes à vide sont à l’origine de 15 à 20 % de la consommation électrique du bloc traite, à raison de 11 kWh/1 000 l de lait consommés en moyenne. Une pompe munie d’un variateur de vitesse ajuste son débit aux besoins instantanés de l’installation, ce qui limite sa consommation électrique.

pompe à vide à débit variable
Bien que des économies substantielles soient possibles, ce type de matériel est souvent réservé aux robots de traite et aux installations de traite de plus de 16 postes.
© D. Lecler

« Avec le renchérissement du coût de l’électricité, de plus en plus d’éleveurs nous questionnent sur l’usage et l’intérêt des pompes à vide à débit variable », rapporte Sylvain Messé, directeur des équipements d’élevage chez Lactalis. Si ce n’est pas l’équipement permettant le meilleur retour sur investissement en matière d’économie d’énergie du bloc traite, il peut se révéler intéressant, et plus particulièrement sur les grosses installations de traite et les robots.

Une pompe à vide classique tourne toujours à la même vitesse, son débit est constant. Il doit permettre de couvrir les besoins en air lors de la traite – qui varient en fonction du nombre de vaches branchées, des entrées d’air lors des branchements, des éventuelles chutes de griffes, etc. – et lors du nettoyage. Le débit de la pompe se trouve donc sous-utilisé une partie du temps.

Sur les robots et les installations d’au moins 16 postes

Une pompe munie d’un variateur de vitesse ajuste son débit aux besoins instantanés de l’installation. Le variateur électronique, couplé à un capteur de vide, adapte instantanément la vitesse de la pompe et indirectement la puissance électrique nécessaire au besoin. « Cela permet d’atteindre jusqu’à 40 % d’économie sur la consommation de la pompe à vide », indique Patrick Massabie, de l’Institut de l’élevage. A priori, il est possible d’adapter ce système sur tout type de pompes, sauf les plus anciennes.

« Aujourd’hui, si les robots sont systématiquement pourvus d’une pompe à vide à débit variable, seulement 10 à 15 % des salles de traite en sont équipées, estime Sylvain Messé. Essentiellement sur des installations de 16 postes et plus, disposant de pompes de puissance supérieures à 5,5 kW. C’est logique, plus la consommation de la pompe est importante, plus l’intérêt de réguler la puissance se justifie avec une plus grosse économie à la clé. »

« L’adéquation entre le dimensionnement de la pompe et le nombre de postes de la salle de traite entre aussi en ligne de compte pour rentabiliser au mieux l’investissement », souligne également Patrick Massabie. Pour Thomas Huneau de la ferme expérimentale de Derval, ce type de pompe reste un équipement électronique sensible qui requiert un minimum de vigilance. « La pompe que nous avions installée a grillé lors d’un orage. Vu le surcoût, mieux vaut y réfléchir à deux fois avant d’en installer une. »

Parallèlement au volet économie d’énergie, l’autre avantage des pompes à débit variable est d’améliorer grandement le confort des trayeurs en limitant le bruit.

Vos pratiques de traite comptent aussi

Pour réduire la consommation énergétique d’une pompe à vide, vous pouvez aussi optimiser sa durée de fonctionnement. Éviter de la mettre en route avant d’aller chercher les animaux (dix minutes de montée en température de l’huile suffisent largement), faciliter le déplacement des vaches dans la salle de traite, organiser du mieux possible les circuits, optimiser la cadence avec des barrières poussantes, maintenir la propreté des vaches pour limiter le temps de nettoyage des mamelles…

Côté éco

• Coût : 7 500 à 10 000 € selon le débit choisi, soit un surcoût de 2 500 à 3 500 € par rapport à une pompe à vide sans variateur de vitesse.

• Retour sur investissement : 4 ans pour 750 000 l de lait produit

Les plus lus

<em class="placeholder">Daniel Rondeau (à gauche) est beaucoup plus serein depuis qu’il s’est réassocié avec Amaury Bourgeois et Raymond Papin (absent sur la photo). </em>
« Je me suis réassocié avec deux voisins, après avoir délégué l'alimentation et les cultures en Vendée »

Le Gaec Les 3 B, en Vendée, s’est constitué le 1er avril 2024. Daniel Rondeau s’est de nouveau associé, après…

<em class="placeholder">guillaume rivet, éleveur dans les deux-sèvres</em>
Organisation du travail : « Nous avons robotisé la traite pour anticiper le départ à la retraite de mon père dans les Deux-Sèvres »

Le Gaec Privalait, dans les Deux-Sèvres, tourne entre mère et fils depuis bientôt deux ans. La robotisation de la traite, en…

Jérôme Curt, éleveur
Bâtiment : les 7 reportages qu'il ne fallait pas râter en 2024

Retrouvez les 7 reportages sur les bâtiments d'élevage qui vous ont le plus marqué en 2024.

Carte de la zone régulée FCO3, en date du 19 décembre 2024.
FCO 3 : fin décembre, la maladie continue de progresser

À date de jeudi 19 décembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 8 846 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

%agr
« Finies les fièvres de lait avec notre ration pré-partum base foin à BACA négatif pour nos vaches taries »

Le Gaec de Goirbal dans le Morbihan a modifié la composition de la ration de ses vaches taries, qui atteint désormais un Baca…

Selfie de Yohann Allain dans son champ avec ses vaches laitières.
« J’espère que mon salarié deviendra mon associé sur mon exploitation laitière en Loire-Atlantique »

À la SCEA du Chêne Vert, en Loire-Atlantique, après le départ à la retraite de son père, Yohann Allain a modernisé sa salle de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière