Vu par le véto
Tiens, la dysenterie d’hiver est de retour !
de sang.
« Jusque-là, j’aurais été d’accord avec quiconque aurait dit que la grippe d’hiver n’est pas une affection si grave que ça. Vous savez ce que c’est, le plus souvent quelques laitières manifestent une diarrhée, quelquefois avec un peu de sang dans la bouse, baissent en lait et toussent discrètement. Et l’épidémie fait le tour de la stabulation en guère plus d’une semaine. Rien de grave...
Ici, tout est parti de la case des grosses génisses qui jouxte le petit couloir dans lequel ont lieu toutes les inséminations ; ces génisses ont eu, il y a quelques jours, un tour de diarrhée sans gravité. Un peu plus loin, dans le club des vaches, après trois ou quatre jours, la maladie ne semble plus concerner que quelques primipares et uniquement celles qui n’étaient pas au contact du troupeau au cours de l’hiver dernier où la grippe a sévi discrètement, comme chaque année ou presque.
ELLE JOUE LES PROLONGATIONS
La diarrhée, au lieu de s’estomper en trois jours, s’intensifie et recèle maintenant du sang en nature. En quatre jours, deux primipares n’ont plus de lait, ne mangent presque rien et sont devenues apathiques et très amaigries. L’une a des muqueuses pâles à force de perdre du sang. Il faut immédiatement la transfuser. Le lendemain, la voilà un peu plus dynamique mais sans appétit, la bouse toujours fluide.
Le froid est vif, je crains qu’il les finisse. Sept jours après le début de la diarrhée et malgré les soins, elles continuent… Zéro lait. Au onzième jour, elles mangent dans une journée un petit seau de maïs. En progrès. Au quinzième, elles sont hors de danger avec 4 litres chacune, et plusieurs semaines plus tard, leur production est enfin repartie. Mauvais souvenir.
Comme quoi, la dysenterie d’hiver peut se montrer sévère, voire très sévère sur des vaches n’ayant jamais eu aucun contact avec elle. Depuis, un pédiluve barre le passage à quiconque cherche à s’introduire dans le périmètre des animaux. Bonne résolution. À maintenir ! »