Aller au contenu principal

Semis : Réduisez-vous l'écartement entre les rangs du maïs ?

En aléatoire, à 37,5 cm, à 50 cm ou 60 cm... Semez-vous votre maïs ensilage avec un écartement réduit par rapport à la distance classique de 75 cm entre les rangs ? 

© DR
 

 

 
Éric Gaudron, éleveur en Indre-et-Loire

 

OUI

En 2018, j'ai acheté, en copropriété avec un voisin, un semoir à maïs d'occasion. Nous l'avons réglé pour un écartement de 60 cm entre les rangs, car mon voisin fait du tournesol, et je suis convaincu de l'intérêt de semer en écartement réduit. Avant cet achat, j'ai semé pendant dix ans mes 37 ha de maïs avec un semoir à dents pour le blé de type semflex, qui semait avec un écartement de 37,5 cm. Le rendement était meilleur : 1 à 2 tMS/ha de plus par rapport à un semis à 75 cm (13 tMS/ha), en semant à la même densité. Comme il y a moins de plants sur le rang, ils se font moins concurrence ; le maïs fait deux gros épis. Le maïs couvre mieux le sol et concurrence les mauvaises herbes. J'ai réduit d'au moins 30 % l'usage de désherbant chimique (deux passages), et une année, j'ai pu éviter le traitement de rattrapage. J'ai abandonné le semoir à dents pour un vrai semoir à maïs pour plus de précision dans le rang et sur la profondeur du grain. Si j'avais investi seul, j'aurai opté pour un écartement de 50 cm.

 

 
Cyril Menier, éleveur dans les Côtes-d'Armor

 

NON MAIS

En 2018, nous avons décidé d'utiliser le semoir à maïs de la Cuma pour pouvoir biner, et supprimer le 2e passage de désherbant chimique. Les matériels de la Cuma sont tous réglés à 75 cm pour le maïs. Avant, le maïs était implanté en écartement aléatoire (15 cm) avec un semoir qui faisait les céréales d'hiver et les couverts. Cette technique était satisfaisante. On semait nos 67 ha de maïs à 10-12 km/h. Le semoir était équipé de disques et d'une roue plombeuse, donc la graine était à bonne profondeur (environ 2 cm) et bien rappuyée. Le maïs couvrait plus rapidement le sol, donc nos parcelles étaient propres. Le rendement (12 t MS/ha en moyenne) et la qualité des maïs étaient similaires aux maïs semés à 75 cm. Pour pouvoir semer en écartement réduit, il faudrait constituer un nouveau groupe dans la Cuma, par exemple avec des agriculteurs qui sèment de la betterave à 50 cm.

 

 

 

Jean-Bernard Mangin, éleveur dans les Vosges

OUI

Nous semons nos 25 à 30 ha de maïs ensilage avec un semoir à céréales, depuis six ans. Les dégâts causés par les sangliers sont fortement réduits. Dans du maïs semé en rangs écartés, le sanglier s'engouffre entre les rangs et chez nous, les pertes pouvaient obliger à ressemer 30 à 40 % d'une parcelle ! Avec le semis à 37,5 cm, nous n'avons pas besoin de ressemer ; le sanglier fouille seulement en bordure de parcelle. L'inconvénient est que cette technique n'est pas adaptée à la récolte en grain. C'est possible, mais il faut aller moins vite. Notre maïs grain est semé à 75 cm d'écartement et nous le mettons sur des parcelles "fermées", à moindre risque sanglier. Autre inconvénient : on n'est pas aussi précis qu'avec un semoir à maïs, car on sème au poids. La profondeur de semis est moins précise, donc la levée est un peu plus irrégulière, même si le semoir est équipé d'une roue derrière chaque soc, que l'on peut régler à environ 3 cm de profondeur. Au final, le rendement et la qualité sont similaires, avec des épis un peu plus gros. On ne peut pas biner avec une bineuse en ligne, mais on peut réaliser un désherbage mécanique à la houe rotative ou à la herse étrille.

Les plus lus

<em class="placeholder">Nathalie et Michel Daguer, éleveurs en Mayenne avec leurs vaches</em>
Pâturage hivernal : « Nous ne voyons que des bénéfices dans notre élevage en bio et en monotraite en Mayenne »

Le Gaec du Ballon en Mayenne, en bio et en monotraite, profite de conditions pédoclimatiques privilégiées pour pâturer en…

<em class="placeholder">Daniel Rondeau (à gauche) est beaucoup plus serein depuis qu’il s’est réassocié avec Amaury Bourgeois et Raymond Papin (absent sur la photo). </em>
« Je me suis réassocié avec deux voisins, après avoir délégué l'alimentation et les cultures en Vendée »

Le Gaec Les 3 B, en Vendée, s’est constitué le 1er avril 2024. Daniel Rondeau s’est de nouveau associé, après…

<em class="placeholder">guillaume rivet, éleveur dans les deux-sèvres</em>
Organisation du travail : « Nous avons robotisé la traite pour anticiper le départ à la retraite de mon père dans les Deux-Sèvres »

Le Gaec Privalait, dans les Deux-Sèvres, tourne entre mère et fils depuis bientôt deux ans. La robotisation de la traite, en…

<em class="placeholder">« L’herbe pâturée est la plus économique car, plus il y a de stock, plus les charges de mécanisation augmentent », soulignent Sébastien Le Goff et Julie Sylvestre.</em>
Diagnostic de système fourrager : « Nous avons prouvé la résilience de notre élevage face aux aléas climatiques dans le sud du Morbihan »

Au Gaec de Coët Cado, dans le Morbihan, pour s’assurer de la résilience de leur système fourrager aux aléas, les associés ont…

Carte de la zone régulée FCO3, en date du 19 décembre 2024.
FCO 3 : fin décembre, la maladie continue de progresser

À date de jeudi 19 décembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 8 846 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

<em class="placeholder">Brice Minot, Vincent Colas et Cyrille Minot, trois des quatre associés du Gaec des forges, en Côte-d&#039;Or</em>
Élevage laitier : « Nous cherchons de la productivité et de l’autonomie pour rentabiliser nos installations en Côte-d’Or »

Au Gaec des forges, en Côte-d’Or, les associés ont robotisé pour mieux organiser le travail. La recherche d’un bon prix du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière