Aller au contenu principal

Quel est l’emploi du temps optimal d’une vache sur une journée ?

Pour assurer la santé, la productivité et la longévité de nos vaches laitières, des conditions d’élevage confortables sont fondamentales. En conditions optimales, voici comment s’organise l’emploi du temps quotidien d’une vache laitière.

En stabulation libre et dans un environnement optimal, une vache laitière passera 12 à 14 heures de repos en position couchée, 5 à 6 heures à s’alimenter et s’abreuver, et 2 à 3 heures pour ses déplacements et autres activités sociales. Pour ne pas perturber cet emploi du temps très riche et atteindre un objectif de couchage d’au moins 12 heures par jour, le temps disponible pour la contention et la traite ne devrait pas dépasser les 3 heures et demie.

Atteindre un objectif de couchage d’au moins 12 heures

Ces différentes périodes se retrouvent dans un cycle de base de 2 heures environ, réparties de la manière suivant : un repas normal dure environ 30 minutes au cours desquelles elle ingère tranquillement deux à trois kilos de matière sèche et produit cinq à six litres de salive ; quand elle a fini de manger, si elle passe à proximité d’un point d’eau, elle s’abreuve et aspire une dizaine de gorgées d’un litre d’eau en 40 secondes environ ; elle se dirige ensuite vers la zone de couchage et se couche rapidement pour une période de repos d’une durée de 1 heure en logettes matelas à 1 heure et demie en logettes creuses ou en aire paillée. C’est à ce moment que les cycles de rumination interviennent pour une durée totale de 50 à 80 minutes par phase de repos, avec un minimum de soixante coups de mâchoire par bol de rumination et environ quinze litres de salive produits.

Des cycles de base d’environ deux heures

Au final, le cycle de base efficace correspond à un petit repas, un ou deux passages à l’abreuvoir et une bonne sieste. La priorité absolue est donc le repos en position couchée. Des études concordantes ont démontré que 1 heure de couchage supplémentaire permet de produire jusqu’à 1,7 kg de lait en plus par jour.

En un peu moins de 2 heures, la vache a ingéré deux à trois kilos de matière sèche, produit plus de vingt litres de salive et bu autant d’eau ! Dans ce cas, les conditions de fermentations dans le rumen sont optimales et le pH du rumen très stable. Ces deux éléments sont à rechercher pour permettre à nos vaches d’exprimer pleinement leur potentiel de production et rester en bonne santé.

Les vaches laitières n’ont pas le temps d’attendre

Les perturbations les plus fréquemment observées, génératrices de stress et d’inconfort, sont un temps de couchage insuffisant, de longues périodes de station debout et des modifications du modèle de repas. En particulier de gros repas peu nombreux et espacés par une période de jeûne entraînant une instabilité du pH du rumen, quelle que soit la composition de la ration. Il est donc nécessaire, pour ne pas réprimer le potentiel des vaches laitières, de leur procurer des conditions de logement compatibles avec l’organisation optimale de leur emploi du temps. On se rend compte facilement que nos vaches laitières n’ont pas le temps d’attendre. Une bonne circulation des animaux (liée à la conception du bâtiment), l’accès à l’eau, à l’auge, le nombre et la qualité du couchage, le dimensionnement de l’aire d’attente et de la salle de traite… sont des axes majeurs de prévention de l’inconfort, du stress et de leurs conséquences.

Les plus lus

Astuce d’éleveur : des cannes à pêche transformées en barrière motorisée pour l’accès au pâturage

Franck Hivert, du Gaec Hivert en Mayenne, a installé un moteur de portail de garage sur des cannes à pêche qui servent de…

<em class="placeholder">vache laitière boit de l&#039;eau dans un abreuvoir dans une prairie</em>
Abreuvement au pâturage : position des bacs et débit d’eau sont essentiels

Placer le bac à moins de 150 mètres du fond de la pâture, assurer un bon débit d’eau, ajuster diamètre des tuyaux et…

<em class="placeholder">vaches laitières aux cornadis</em>
Le vinaigre de cidre, un allié pour la santé des vaches

Produit naturel et peu coûteux, le vinaigre de cidre est utilisé traditionnellement sur le terrain par des éleveurs pour…

<em class="placeholder">Matthieu Caugant, éleveur dans le Finistère, devant ses vaches laitières</em>
Abreuvement au pâturage : « Des tuyaux de gros diamètre permettent d’alimenter nos 4 km de réseau d’eau pour 80 hectares accessibles »
Au Gaec Roz Avel, dans le Finistère, le réseau d’eau a été refait en même temps qu’une augmentation de la surface pâturable par…
<em class="placeholder">Fabien Louis, éleveur.</em>
« Des abreuvoirs connectés, caméras intelligentes et capteurs pour gagner en performance et en confort de travail dans mon élevage laitier dans le Morbihan »

Au Gaec de la Grée, dans le Morbihan, l’intelligence artificielle pilote l’abreuvement et la gestion de l’ambiance du…

<em class="placeholder">Amélie Fischer d&#039;Idele</em>
La complémentation de précision n’apporte pas de plus-value pour les vaches laitières

Les résultats du projet Harpagon montrent qu’une complémentation individuelle selon la réponse au concentré des vaches est…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière