Aller au contenu principal

Prix du lait : « Avec Danone, notre formule de prix nous donne de la visibilité pour six mois »

L’organisation de producteurs Caplait en Haute-Normandie et Oise, juge sécurisante sa formule de prix contractuelle avec la laiterie Danone. Le prix de base est de 438 euros les 1000 litres pour janvier.

L'usine Danone de Ferrière-en-Bray, en Seine-Maritime, transforme les 188 millions de litres de lait des 362 exploitations adhérentes de Caplait.
L'usine Danone de Ferrière-en-Bray, en Seine-Maritime, transforme les 188 millions de litres de lait des 362 exploitations adhérentes de Caplait.
© Danone

Les 362 exploitations laitières adhérentes de l’organisation de producteurs Caplait approvisionnent l’usine Danone de Ferrière-en-Bray, en Seine-Maritime.

Leur formule de prix du lait est jugée sécurisante aujourd’hui par Hubert Dion, président de Caplait. « Elle nous donne de la visibilité pour plusieurs mois. En moyenne sur 2023, le prix de base a été de 430,5 euros les 1000 litres ce qui donne 472 €/1000 l en prix réel payé (avec les primes et les taux réels). Pour janvier et de février, le niveau de prix de base est bon : 438,40 et 445,29 euros respectivement. Le prix de base va progresser encore jusqu’au mois d’avril, et après, il baissera peut-être, mais la formule limite les grosses fluctuations. » Explications.

80 % du prix est basé sur les coûts de production

Le prix de Caplait est composé à 80 % d’une partie « marché France » qui est fixe pendant six mois. Elle combine un indicateur coût de production pour 60 % et, pour 40 %, un indicateur prix de vente industriel (PVI) de l’année précédente, « lui-même finalement dépendant des coûts de production en élevage ». Cette partie est très stable et début 2024, elle bénéficie encore de la hausse des prix en grande et moyenne surface (GMS).

Les 20 % restant sont la partie « export », avec un indicateur beurre - poudre. « En attendant un indicateur publié par le Cniel, nous prenons les cotations EEX (marché à terme européen) et déduisons des coûts de transformation de 139 €/t. Nous attendons avec impatience que le Cniel se mette d’accord sur un indicateur. »

À partir de cet été, l’OP s’attend à ce que la baisse des indicateurs coût de production et PVI fassent reculer la partie « marché France ».

Open bar sur les volumes

Le contrat Danone de Caplait, ce sont aussi des volumes libérés, avec la fin des restrictions sur les volumes de lait à livrer depuis trois ans. En 2023, près de 188 millions de litres ont été livrés. « Chaque éleveur qui demande du volume à produire en plus en obtient, résume Hubert Dion. Une commission "volume" vérifie juste que les critères de qualité du lait sont bons et que l’éleveur réalise déjà son volume. Et chacun peut dépasser son volume de référence annuel de 5 %. »

Danone cherche à motiver les éleveurs à produire davantage, après les avoir incités à réduire leurs volumes dans les années qui ont suivi la fin des quotas. « Entre temps, ils ont fermé une usine en Allemagne, l’usine de Villecomtal-sur-Arros dans le Gers, et ils ont annoncé récemment la fermeture d’une laiterie en Espagne, rappelle Hubert Dion. Les volumes à transformer se reportent donc sur usines restantes. »

Les plus lus

éleveurs  avec leur troupeau au pâturage
« Nous dégageons 74 000 € de revenu disponible à deux en bio avec 36 vaches laitières »
Au Gaec du Bourguet, dans l’Aveyron, Camille et Lénaïc Vabre ont fait le pari osé de s’installer à deux sur une petite structure…
Anne et Jean-Marc Le Vourc’h, éleveurs
« En produisant moins de lait, nous avons amélioré notre marge brute de 100 €/1 000 l en un an »
Dans le Finistère, depuis qu’ils ont désintensifié leur système, Anne et Jean-Marc le Vourc’h ont amélioré tous les indicateurs…
Sylvain Tola, éleveur dans la Loire, et ses vaches montbéliardes au pâturage en mars
Prairie : « Dans la Loire, mes 65 vaches pâturent tout l’été sur 22 hectares »

Le dactyle, la luzerne, le lotier et six autres espèces composent les prairies des vaches laitières de Sylvain Tola, dans la…

Guillaume Dousset, éleveur à Frossay en Loire-Atlantique
« Nos bœufs prim’Holstein croisés hereford sont finis un an avant nos autres bœufs »

En Loire-Atlantique, les parcelles de marais de Guillaume et Maxime Dousset sont valorisées avec des bœufs croisés prim’…

Soins vétérinaires : « Nous avons opté pour un forfait de 37 euros par vêlage pour le suivi de nos vaches »

Certains éleveurs contractualisent les soins de leur troupeau avec leur vétérinaire. Le forfait permet un suivi régulier des…

Franck Bonraisin, associé du Gaec La Morice
« Nous avons gagné 10 €/1 000 l grâce à une vraie stratégie de renouvellement »

Depuis deux ans, le Gaec La Morice utilise le génotypage et la semence sexée pour limiter le nombre de génisses de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière