Prenez-vous des mesures de biosécurité ?
Pour prévenir le risque d'introduction d'un pathogène (virus, bactérie) dans l'élevage, et sa propagation, prenez-vous des mesures particulières ?
Pour prévenir le risque d'introduction d'un pathogène (virus, bactérie) dans l'élevage, et sa propagation, prenez-vous des mesures particulières ?
OUI. Personne de l'extérieur n'entre dans la partie couchage et traite des 70 vaches, ni dans la zone des génisses, sauf l'inséminateur et le vétérinaire. Le pédiluve est changé tous les jours. Quand nous avons conçu notre nouveau bâtiment en 2011, nous avons fait en sorte que tout soit facilement nettoyable. Comme la ferme est ouverte sur l'extérieur (vente directe, porte ouverte...), nous avons aménagé un sas vitré pour que les visiteurs voient le logement des animaux et le robot de traite. Les veaux mâles sont logés à part pour que le marchand n'ait pas à aller dans le bâtiment des femelles. Le sol du box de vêlage est curé et nettoyé à l'eau haute pression après vêlage. On passe un désinfectant asséchant après un vêlage à problème (la même poudre que pour les logettes). Les cases individuelles de petites génisses sont nettoyées et désinfectées entre chaque veau. La seule fois où nous avons acheté des génisses, elles ont passé deux mois en quarantaine dans une prairie. Suite à un épisode d'IBR il y a trente ans, nous avons vacciné pendant plusieurs années, mais plus aujourd'hui. On préfère aider les animaux à renforcer leur immunité. De l'homéopathie est donnée aux vaches en cure, et des oligoéléments aux génisses de deux mois. On évite de faire pâturer les génisses dans les parcelles contiguës à celles en pâture du voisin. Si c'est le cas et qu'il y a de l'IBR, il faut une double clôture. La tonne à lisier et l'épandeur de fumier, en Cuma, sont nettoyés après usage. La bétaillère de la Cuma est nettoyée et désinfectée après usage.
NON. Je pense que les personnes qui rentrent dans mon élevage sont censées être propres et on ne doit pas non plus mettre notre élevage sous cloche. Ce n'est pas que je suis contre mais gardons les pieds sur terre. Bien sûr, si je vois le vétérinaire arriver avec des bottes pleines de fumier je réagirais autrement, mais avec les vetos qui viennent chez nous on a sincèrement pas de souci à se faire.
OUI mais. Nous avons 100 vaches traites et leur suite et un atelier porc. Sur le Gaec, la biosécurité, c'est avant tout protéger l'élevage des personnes extérieures : vétérinaire, acheteur, technicien. J'oblige toute personne extérieure à mettre des bottes que je propose. Nous avons un petit stock de différentes tailles. Il y a aussi un pédiluve à sec (chaux) à l'entrée de la stabulation. Toute personne doit y passer, même nous. Le pédiluve liquide n'a pas été choisi car il est plus difficile à garder propre et il faut le changer très régulièrement. En porc, c'est plus draconien ; les personnes extérieures doivent en plus vêtir une combinaison jetable. La dernière fois que nous avons acheté des vaches, nous avons fait faire des analyses au préalable. Mais étant en lactation, il n'a pas été possible de les placer en quarantaine. Pour le reste, l'absence de maladie contagieuse - hormis un lointain épisode de BVD - fait qu'il n'y a pas de mesure particulière. J'ai des pâtures qui jouxtent les pâtures de mes voisins. Entre les deux, il y a un talus et une clôture ; ce ne sera sans doute pas suffisant en cas de maladie contagieuse. Nous avons un épandeur en Cuma. Après épandage, chaque utilisateur retire le plus gros. Le matériel est lavé et désinfecté deux fois dans la saison."