Peu de gain d’efficience technique dans les exploitations laitières en 30 ans
La productivité du travail s’est accrue de façon extrêmement importante, avec un taux de croissance moyen annuel de +2,9 % sur 30 ans. Mais il n’y a pas beaucoup de gain de productivité sur d’autres indicateurs.
La productivité du travail s’est accrue de façon extrêmement importante, avec un taux de croissance moyen annuel de +2,9 % sur 30 ans. Mais il n’y a pas beaucoup de gain de productivité sur d’autres indicateurs.
« La productivité du travail s’est accrue de façon extrêmement importante, avec un taux de croissance moyen annuel de +2,9 % sur 30 ans, a expliqué Vincent Chatellier, économiste à l'Inrae, lors d'une visioconférence des 3R. Mais il n’y a pas beaucoup de gain de productivité sur d’autres indicateurs. » C’est ce qui ressort de l’analyse des données du Rica sur 30 ans de 1988 à 2018 comme le montre le graphique. « La main-d’oeuvre a été remplacée par du capital et des intrants sans que la gestion des systèmes laitiers n’ait connu de gains d’efficience technique significatifs. »
° La productivité animale reste un des facteurs de croissance dans le secteur laitier contrairement au secteur bovins viande. Le gain de production par vache a été obtenu en partie grâce à une hausse des aliments achetés. On a en France une autonomie alimentaire élevée, mais elle nous coûte cher en frais de mécanisation.
° L’efficience technique, définie comme étant la productivité des consommations intermédiaires et des équipements, a augmenté de seulement 0,11 % par an entre 1988 et 2018. Les volumes d’équipements ont en effet augmenté plus rapidement que le volume de la production agricole ce qui a entraîné une légère baisse de la productivité des équipements. Et la productivité des consommations intermédiaires n’a que légèrement augmenté.
° Le volume de la production a augmenté un peu plus que la taille des exploitations, d’où une augmentation de la productivité du foncier de +0,66 % par an, soit +20 % sur 30 ans. Cette hausse de la productivité du foncier est surtout liée à une hausse de la productivité animale (production par vache), pas à une hausse du chargement : +1,2 % par an dans l’Ouest, +1,7 % en Auvergne Rhône-Alpes et +2 % en Bourgogne Franche-Comté.