Pensez à la valorisation de la viande pour améliorer votre revenu
Pesant pour 10 % du produit de l’atelier lait, la valorisation des coproduits est un levier rapidement actionnable pour améliorer son revenu en exploitation laitière.
Pesant pour 10 % du produit de l’atelier lait, la valorisation des coproduits est un levier rapidement actionnable pour améliorer son revenu en exploitation laitière.
Si la réduction des charges est un préalable, il ne faut pas pour autant négliger les coproduits et notamment la valorisation de la viande pour améliorer son revenu. Ce poste représente en effet 10 % du produit de l’atelier lait(1). « Une meilleure rémunération des éleveurs peut passer par l’amélioration de la valorisation des produits joints », soutient Yannick Péchuzal, du département d’économie des exploitations de l’Idele.
Dans son étude « Structure et évolution des coûts de production en élevages laitiers : identification des leviers de maîtrise des charges » basée sur l’exercice 2017-2018, l’Institut de l’élevage a montré que pour 10 % des ateliers laitiers français, c’est la valorisation des coproduits qui est le facteur limitant du résultat. C’est seulement 5 % pour le prix du lait.
« Il est possible d’aller chercher quelques euros aux 1 000 litres », assure Yannick Péchuzal. En effet, les écarts de valorisation de la viande entre exploitations sont importants : « 25 euros les 1 000 litres à la médiane », calcule-t-il.
Plus de croisement et moins de mortalité
Les facteurs expliquant ces écarts sont multiples. « La race notamment. Avec des montbéliardes, le coproduit viande peut augmenter de 20 à 30 euros par exemple. Les croisements en charolais permettent également une meilleure valorisation de la carcasse. » Penser la finition des vaches de réformes, tant en conformation qu'en poids et état d’engraissement, permet également d’aller chercher un meilleur prix de vente.
La mortalité des animaux peut également fortement jouer sur le revenu viande de l’exploitation. « Une vache qui vaut 700 à 800 euros à la réforme, ce n’est pas négligeable comme revenu. » Pour positionner son exploitation, l’Idele donne comme repère un objectif de taux de mortalité maximal de 5 % pour les vaches laitières et de 12 % pour les veaux naissants.
De nombreux leviers sont applicables rapidement avec un effet sur le résultat à l’échelle de l’année comptable. Attention néanmoins à ce que la hausse du revenu ne soit pas réduite par l'augmentation des charges afférentes (alimentation, logement, charge de travail, frais d’élevage, etc.).
Définition
Le poste des produits joints comporte le produit viande (ventes de vaches de réforme et de veaux), déduit des achats d’animaux (reproductrices essentiellement). S’y ajoutent les autres produits divers (ventes de fumier, fourrages, etc.). En €/1 000l, il se compose de 48 € du produit viande, de 3 € de produits divers, déduit de 0,46 € d’achats d’animaux.