Aller au contenu principal

Parasitisme organisez la résistance

Qui et quand traiter contre les strongles digestifs et la grande douve ? La résistance des parasites, la pression réglementaire sur les produits… imposent de faire évoluer les pratiques.

Limiter l’impact des parasites sur la performance et le bien-être des animaux, tel est l'enjeu de la gestion du parasitisme. « La stratégie de contrôle dominante, c’est l’usage des anthelminthiques, et ça se comprend assez bien parce qu’au fur et à mesure des années, les anthelminthiques sont devenus de plus en plus efficaces à des doses de plus en plus faibles et donc avec une marge de sécurité de plus en plus grande. Finalement, c’est peut-être les qualités des anthelminthiques qui font qu’aujourd’hui ils sont trop utilisés », a expliqué Christophe Chartier lors de son intervention à un colloque organisé par la SNGTV sur le thème de l’utilisation raisonnée des antiparasitaires à l’horizon 2020-2025.

Les spécialistes de la question s’accordent tous sur le fait qu’il est grand temps de changer de paradigme en faveur d’un usage plus raisonné des antiparasitaires. Le défi tourne autour de la lutte contre la résistance des parasites aux produits. Il répond aussi à des enjeux environnementaux et à des attentes sociétales de plus en plus fortes. C’est aussi un moyen d’anticiper une réglementation qui pourrait se durcir comme pour les antibiotiques.

Pour les strongles digestifs, cibler les traitements permet de maintenir un équilibre fragile entre la nécessité d’avoir suffisamment de parasites pour que les animaux développent une immunité, mais pas trop pour éviter leur impact négatif sur leur santé et performances zootechniques. Les traitements concernent plutôt les génisses. Pour les vaches laitières, il n’existe qu’un seul endectocide (l’éprinomectine) ayant un délai d’attente nul pour le lait.

De son côté, la grande douve est une parasitose qui s’exprime peu cliniquement. mais elle a également des impacts non négligeables sur les performances des animaux : baisse de production laitière et de la croissance des génisses… Bien évaluer la menace qu’elle représente n’est pas simple. À l’instar des strongles digestifs, plusieurs méthodes d’analyses existent avec leurs avantages et limites. Le contrôle des zones humides à risques et les traitements ciblés sont encore plus nécessaires suite aux changements des délais d’attente. La plupart des molécules disponibles ne peuvent pas être administrées aux vaches laitières même au tarissement ni aux génisses dans le dernier tiers de gestation. Les molécules autorisées pour les vaches laitières sont soumises à un délai d’attente en période de lactation. Répondre aux questions qui et quand traiter ? revient à faire le point chaque année avec votre vétérinaire. Les solutions mises en place seront d’autant plus efficaces qu’elles prendront aussi en compte vos contraintes.

Anticiper une évolution de la réglementation

Les plus lus

<em class="placeholder">Denis Battaglia, éleveur laitier en Meurthe-et-Moselle, devant son silo de maïs</em>
« Nous avons toujours plus d’un an de stocks d’avance en fourrages »

Le Gaec du Rupt de Viller, en Meurthe-et-Moselle, refuse de se retrouver confronté à un manque de stocks fourragers. Au fil…

<em class="placeholder">Prairie avec une vache Normande et une vache de race Prim&#039;Holstein en Mayenne. </em>
Prairies permanentes : la Commission européenne donne son feu vert pour l’assouplissement

La demande de modification des règles des BCAE 1 et 9 encadrant les prairies permanentes et les prairies sensibles dans la PAC…

<em class="placeholder">Romain Lelou devant son robot de traite.</em>
« Nos 135 vaches, traites par deux robots saturés, pâturent jour et nuit en Loire-Atlantique »
Au Gaec du Champ-Léger, en Loire-Atlantique, les éleveurs ont fait le pari de traire avec deux robots jusqu’à 140 vaches, et ce 2…
<em class="placeholder">Nathalie et Michel Daguer, éleveurs en Mayenne avec leurs vaches</em>
Pâturage hivernal : « Nous ne voyons que des bénéfices dans notre élevage en bio et en monotraite en Mayenne »

Le Gaec du Ballon en Mayenne, en bio et en monotraite, profite de conditions pédoclimatiques privilégiées pour pâturer en…

%agr
« Nous économisons 2 500 euros en quinze mois en récupérant les eaux de toiture dans notre élevage laitier »

Élodie et Mathieu Regazzoni, associés en Gaec à Scey-Maisières dans le Doubs, traitent au chlore les eaux de récupération de…

Carte de la zone régulée FCO 3 au 21 novembre 2024.
FCO 3 : 269 foyers détectés en plus mais pas de nouveau département touché

A date de jeudi 21 novembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 7 935 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière