« Nous contrôlons la qualité du colostrum au réfractomètre »
« Suite à de gros problèmes de mortalité des veaux l’hiver dernier, nous avons fait intervenir le GDS pour mettre en place un plan veaux. L’un des volets du protocole sanitaire impliquait le recours au réfractomètre pour vérifier la qualité du colostrum distribué. Il s’agit en fait d’un instrument optique qui se présente sous la forme d’une mini longue-vue.
Il suffit d’introduire quelques gouttes de lait sur le prisme, de refermer le volet et de regarder vers une source de lumière à travers le réfractomètre. En quelques secondes, on peut lire la valeur obtenue et juger de la qualité du colostrum : très bonne, bonne ou mauvaise. Selon la concentration du colostrum en anticorps, la réfraction à la lumière est modifiée.
L’appareil coûte 40 euros et nous l’utilisons désormais systématiquement. C’est tellement simple, pratique et rapide qu’on n’hésite pas à l’utiliser. On le garde dans la laiterie, pour l’avoir à portée de main pendant la traite. Mieux vaut le placer au sec à l’abri des grandes variations de température. Nous avions déjà un pèse-colostrum en verre, mais il restait constamment rangé dans l’armoire car on craignait toujours de le casser.
LE RÉFRACTOMÈTRE A REMPLACÉ LE PÈSE-COLOSTRUM EN SALLE DE TRAITE
Grâce au réfractomètre, nous avons pu constituer une bourse de colostrum. Les colostrum d’excellente qualité (environ 5 à 10 % des vaches) sont congelés (uniquement les deux premières traites après le vêlage) et distribués aux veaux dans leurs premières 24 heures de vie. Globalement, les multipares affichent des qualités de colostrum correctes.
Mais, par contre, ce qui nous a surpris, c’est la piètre qualité du colostrum des primipares. Il présente une concentration de moins de 50 grammes d’immunoglobulines (IgG) par litre. Évidemment, le simple recours à cet outil ne résoud pas tous les problèmes autour des veaux, mais au moins, nous mettons toutes les chances de notre côté."