Traite : « Notre TPA offre un bon compromis entre cadence et confort »
Au Gaec Barbé, en Ille-et-Vilaine. Suite à la hausse de 300 000 litres de sa référence laitière, le Gaec a investi dans une TPA 2x12 avec sortie rapide pour maintenir une bonne cadence de traite.
Au Gaec Barbé, en Ille-et-Vilaine. Suite à la hausse de 300 000 litres de sa référence laitière, le Gaec a investi dans une TPA 2x12 avec sortie rapide pour maintenir une bonne cadence de traite.
À Bais, en Ille-et-Vilaine, le Gaec Barbé a connu une évolution importante suite à l’installation de Charles-Antoine Barbé en 2017. Ce dernier a rejoint son père, Dominique, et son oncle Xavier. La référence du Gaec est passée de 700 000 litres de lait à 1,050 million de litres. Elle est produite par 110 croisées Holstein x Simmental. L’ancienne salle de traite 2x8 en épi ne répondait plus aux attentes des trois associés en termes de cadence de traite. « Nous voulons que la traite soit la plus rapide possible pour ne pas y passer plus d’une heure et demie, lavage compris. Traire 1 500 à 1 600 litres par heure est une bonne cadence. »
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La traite est réalisée en binôme, le plus souvent par Xavier et Charles-Antoine. Pendant qu’un associé pousse les vaches vers la partie de l’aire d’exercice servant de parc d’attente, l’autre branche les 24 premières vaches pour gagner du temps. Avant de s’installer, Charles-Antoine a été salarié dans d’autres exploitations laitières. Cette expérience a pesé dans le choix d’une salle de traite TPA. « Avec un roto, la cadence est trop rapide. Cela coûte plus cher qu’une TPA. La TPA représente finalement un bon compromis. » L’option robot de traite a été écartée en raison de son coût et parce que la main-d’œuvre n’est pas un facteur limitant au Gaec.
Une TPA 2x12 postes plutôt que 2x16
Au départ, les associés étaient partis sur une TPA 2x16 postes. Puis, ils se sont ravisés au profit d’une 2x12. « Avec une 2x12, on peut traire seul le week-end. L’installation prend moins de place dans le bâtiment. » Les économies réalisées sur l’achat de la salle de traite ont été investies dans une barrière poussante (20 000 €). Cette dernière est d’autant plus nécessaire que l’aire d’exercice sert de parc d’attente. « On ne voit pas les vaches depuis la fosse. Contrairement à un chien électrique, avec une barrière, on ne se pose pas la question de savoir si des vaches sont passées sous les chaînes. » Au final, le Gaec a investi 145 000 euros dans une TPA BouMatic SmartWay 90 à sortie rapide, deux fois douze postes et une barrière poussante.
La deuxième priorité des associés est de produire un lait de qualité. « Les comptages cellulaires sont en moyenne à 150 000 cellules par millilitre. Nous n’avons pas eu de pénalités depuis plusieurs années », affirme Xavier Barbé avec satisfaction. La préparation des mamelles est minutieuse. Les vaches sont préparées par groupe de six. Les mamelles sont stimulées avec des lingettes imbibées jetables à usage unique. Quelle que soit la saison, le post-trempage est systématique. Il est réalisé à l’aide d’un pistolet de pulvérisation.
Les associés communiquent et aiment bricoler
En amont, la propreté des mamelles est assurée par un bon entretien des 165 logettes. « Nous les paillons matin et soir (3 à 4 kg par jour). Nous venons d’acheter des matelas pour améliorer le confort et la propreté des vaches. » Les manchons sont changés toutes les 2 500 traites (2 300 € HT – révision de la machine incluse).
Autre caractéristique du Gaec, les trois associés communiquent beaucoup et aiment bien « bricoler ». Ces aptitudes ont beaucoup servi pour réaliser les aménagements autour de la traite : barrière poussante suspendue à la charpente, montage d’une barrière pour interdire l’accès aux logettes incluse dans l’aire d’attente pendant la traite…
Chiffres clés
Cadence de traite
Pour assurer une bonne cadence de traite (1 500 à 1 600 l/h) et le confort des trayeurs, l’ensemble de l’équipement est automatisé : dépose des faisceaux, pulvérisation, barrière poussante indexée avec la porte d’entrée… Le carénage des canalisations facilite le nettoyage de la salle de traite. L’inclinaison du parebouse facilite l’accès à la mamelle.
Confort du trayeur
Des dalles de 50 cm x 50 cm ont été posées sur le sol de la fosse pour optimiser leur confort. Les pieds sont isolés et restent au sec. La matière est antidérapante. Douze leds offrent un bon éclairage. Le bloc traite bénéficie d’une isolation sous la toiture.
Les griffes restent en position basse pour faciliter la vue sur les vaches. Elles remontent automatiquement quand on prend la griffe précédente pour brancher une vache. En fin de traite, les faisceaux sont tous en position basse. Il ne reste plus qu’à les installer sur le plateau de lavage.
Hygiène de traite
Le post-trempage est réalisé à l’aide d’un pistolet de pulvérisation à raison d’un équipement pour six postes.
Un système d’égout a été installé au milieu de la fosse pour éliminer directement le lait de mauvaise qualité vers la fosse. Cela permet de garder la salle de traite propre.
Circulation des animaux
La barrière poussante a été suspendue sur la charpente sans poteaux au sol. Cela facilite le nettoyage de l’aire d’exercice servant de parc d’attente, la circulation des vaches et le paillage des logettes.
Une barrière installée par les associés permet d’empêcher l’accès à des logettes sur une vingtaine de mètres lorsque cette partie du bâtiment sert de parc d’attente. Elle est actionnée automatiquement à l’aide d’une télécommande.
La lice avant se lève puis, à l’aide d’un mouvement rotatif, pousse les vaches récalcitrantes pour accélérer leur sortie.
Lavage
Des caillebotis installés de chaque côté facilitent le lavage de la salle de traite. À noter la planche en bois en bas à droite, qui facilite le positionnement de la première vache.
Un système de brumisation fonctionne toute l’année dans le but d’humidifier les deux parebouses, afin de faciliter leur nettoyage.