Aller au contenu principal

L’Union des producteurs de lait des Vosges devient une OP de collecte et de vente

À partir du 1er juillet, l’OP achètera le lait aux producteurs et le revendra aux trois industriels historiques.

Yohann Barbe, président de l'UPLV. « Notre objectif est de trouver de nouveaux débouchés correctement valorisés pour les coopérateurs qui veulent produire plus de lait. » © A. Conté
Yohann Barbe, président de l'UPLV. « Notre objectif est de trouver de nouveaux débouchés correctement valorisés pour les coopérateurs qui veulent produire plus de lait. »
© A. Conté

Le projet de l’Union des producteurs de lait des Vosges (UPLV) a pris du retard à cause de la crise du Covid. Mais ça y est : l’UPLV (360 coopérateurs) est une OP de collecte et de vente depuis le 1er avril. « Les statuts de coopérative de collecte-vente ont été adoptés à l’unanimité des délégués présents lors de l’AG », annonce Yohann Barbe, président de l’UPLV. Aux producteurs désormais de s’engager dans la nouvelle coopérative en envoyant leur consentement au transfert de propriété.

Une mutualisation complète des volumes

À partir du 1er juillet, l’OP achètera le lait aux producteurs et le revendra aux trois industriels avec qui elle travaille actuellement. Les contrats de vente aux trois industriels sont en cours de réécriture pour une durée de cinq ans sur la base des contrats historiques : 25 Ml avec Triballat Rians, 120 Ml avec Savencia et 25 Ml avec Lactalis. La facturation sera effectuée par les entreprises par prestation pour l'UPLV. La cotisation OP sera maintenue à 0,20 €/1 000 l.

La collecte continuera à être effectuée par les trois entreprises, avec les accords de collecte existants. En revanche, la gestion des volumes sera désormais exclusivement assurée par l’UPLV. L’OP accompagnera l’installation avec l’attribution de 100 000 litres aux jeunes. Il n’y aura pas de prélèvement pour les agrandissements avec reprise d'une exploitation ou restructuration, mais un prélèvement de 100 % pour les producteurs qui arrêterons le lait sans céder leur exploitation.

Un projet gagnant-gagnant autour de la matière grasse

L’objectif de l’UPLV est de trouver de nouveaux débouchés correctement valorisés pour les coopérateurs qui veulent produire plus de lait. Il est prévu de réaliser prochainement un recensement des besoins des producteurs en volume de lait. Un projet autour de la matière grasse est à l’étude. L’idée est de négocier un accord gagnant-gagnant avec une entreprise. « Elle se charge de l’écrémage ; l’UPLV lui vend la crème, et se charge du lait demi-écrémé », décrit Yohann Barbe. Dans cette optique, une réflexion est lancée avec le département autour de la création d’une marque de lait départementale. Le principal problème est l’embouteillage, il n’y a pas d’usine dans l’Est.

Il existe déjà une démarche autour de la matière grasse avec Triballat qui a mis en place un cahier des charges spécifique avec une bonification de 2 €/1 000 l par rapport à la grille interprofessionnelle. Celle-ci valorise peu le gramme de matière grasse (2,5 € /1 000 l contre 6 €/1 000 l pour le TP). À charge pour l’OP de négocier une revalorisation du TB avec ses deux autres partenaires, et d'accompagner ses adhérents pour les inciter à produire davantage de matière grasse.

Les plus lus

éleveurs devant la ration distribuée à l'auge par la désileuse
« Grâce à la désileuse automotrice en Cuma, nourrir mes 100 vaches laitières me coûte 16 euros les 1 000 litres »

Dans les Côtes-d’Armor, l’EARL du Palais délègue préparation et distribution de la ration des laitières à la Cuma désilage.…

Bétonnière bricolée comme effaroucheur contre les étourneaux pour protéger le silo de maïs.
Un effaroucheur vraiment béton contre les étourneaux
Dans la Manche, Benoît et Flavien Lecler ont recyclé deux anciennes bétonnières pour les transformer en effaroucheurs contre les…
Sébastien Bouvet, éleveur en Ille-et-Vilaine
« En bio, nous visons des vaches à 7 000 litres en système autonome »

Le Gaec le château, en Ille-et-Vilaine, parvient à de bons niveaux de production en bio en misant sur un système fourrager…

Raccourcir l'intervalle entre les deux traites de la journée revêt de nombreux avantages, notamment en termes d'adaptation des horaires pour le salarié.
Travailler dans de bonnes conditions, c'est possible en élevage laitier

L’amélioration des conditions de travail dans les élevages laitiers est un enjeu crucial pour la qualité de vie des…

Une prairie inondée.
Récolte des fourrages : la FNSEA demande aux pouvoirs publics de réagir

Les fédérations de ruminants affiliées à la FNSEA demandent aux pouvoirs publics de mettre en place les promesses sur les…

vaches normandes dans une prairie naturelle
Prairies permanentes : l’assouplissement des règles se confirme

La Bretagne, la Bourgogne, le Grand-Est, les Hauts-de-France, la Normandie, les Pays de la Loire ainsi que la Corse pourraient…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière