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Les producteurs Danone plébiscitent la stabilité du prix

Les OP normandes Danone ont décroché un accord sur une nouvelle formule de prix du lait. Elle permet un prix plus stable et une certaine couverture des charges.

Rappelez-vous début 2016, sur une proposition du groupe Danone, cinq OP Danone adoptaient une nouvelle formule de calcul du prix du lait, assortie d’un volume objectif de chaque OP abaissé de quelques millions de litres (Réussir Lait n° 299, p12). Le prix de base se composait à 30 % d’une partie "forfait coût de production" (337 euros/1 000 l sur le premier semestre 2016) relativement stable, et à 70 % d’une partie basée sur les indicateurs Cniel, plus volatils. Depuis, des OP appuyées par le Cerfrance ou la chambre d’agriculture, ont réussi à faire évoluer cette formule de prix.

L’OP du Centre-Est est partie en premier, avec une formule indexée à 100 % sur le prix de revient. Les deux OP normandes ont bouclé la négociation en juin dernier. Les méthodes sont différentes, mais le principe est le même. Il s’agit d’établir un prix de revient (1) de référence qui variera en fonction de l’évolution du prix de l’aliment acheté, du carburant, des engrais et de la viande. "On retire de ce prix un forfait prime Danone de 30 euros, et on arrive à un prix de base de référence d’environ 320 euros pour 1 000 litres", illustre Damien Lecuir, président de l’OP Danone Basse-Normandie. Cette référence représente 50 % du prix et l’accord est conclu pour cinq ans. En Haute-Normandie, elle représente 40 % du prix dans un premier temps, et elle passe à 50 % du prix à partir du 1er janvier 2017. L’accord est conclu pour trois ans. "On espère atteindre un prix de base moyen 2016 de 300 euros pour 1 000 litres", avance Hubert Dion, président de l’OP Danone Haute-Normandie.

Une référence au prix de revient pour 50 % du prix de base

Ces deux OP ont laissé leurs adhérents choisir entre l’ancienne et la nouvelle formule. En Haute-Normandie, plus de 90 % des adhérents ont choisi la stabilité du prix du lait et l’assurance d’une marge, avec la nouvelle formule. En Basse-Normandie, au jour où nous mettions sous presse (le 20 juin), les adhérents étaient en train de se prononcer. "La grande majorité devrait choisir la nouvelle formule. Elle est plus sécurisante, et à court terme, elle réhausse le prix du lait", souligne Damien Lecuir. Les producteurs savent qu’en cas de flambée du prix du lait, ils seront moins bien payés que leurs voisins d’autres laiteries. "Mais on pourra vivre de son métier quelle que soit la conjoncture."

La contrepartie sont des volumes objectifs de l’OP en retrait. La Haute-Normandie (- 25 millions de litres en trois ans, par rapport à 240 Ml aujourd’hui) cherche encore les moyens d’y arriver. "On n’a pas voulu interdire la cessibilité des contrats. À partir du 1er avril, on a bloqué la cessibilité pendant un an. On espère que le marché redémarrera et que les volumes achetés pourront être débloqués." En Basse-Normandie, le contrat n’est pas cessible si la ferme n’est pas cédée avec. Quand un élevage passe en bio, des volumes ne sont pas réaffectés en conventionnel. Et il n’y a plus d’allocations provisoires.

(1) C’est le prix du lait qu’il faut pour couvrir le coût de production (charges opérationnelles, de structure, amortissements, rémunération du travail) auquel on a retiré le produit viande et les aides PAC de l’atelier lait.

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