Santé animale
Les plans de traitement sont les outils d´avenir
Santé animale
La qualité du lait est liée à l´état de santé des animaux. A l´avenir, il faudra être capable de répondre aux attentes de la société.
« Comment produire du lait de qualité avec une partie des animaux malades, donc porteurs de germes et consommateurs de médicaments ? C´est le défi auquel sont confrontés les éleveurs et les vétérinaires. Or aujourd´hui, de multiples pathologies sont encore considérées par les éleveurs comme n´interférant pas avec la qualité du lait », a déploré Luc Durel, vétérinaire de la SNGTV (1) lors du premier colloque lait Normandie sur les « Enjeux et perspectives pour l´élevage laitier demain ». Trop souvent, on ne pense qu´aux mammites : pourtant les diarrhées, les maladies génitales, les maladies de peau et les maladies générales ont, elles-aussi, une incidence sur la qualité du lait. « L´origine de toutes les diarrhées et de tous les avortements devrait être élucidée, et les diagnostics et traitements consignés », conseille-t-il.
Quant aux exploitations dont le lait est transformé à l´état cru, elles devraient toutes être munies d´un programme de surveillance et de prévention des infections à Listeria, salmonelles, colibacilles et staphylocoques (qui sont transmissibles par voie alimentaire). Les mammites, principale cause d´altération de la qualité du lait, devraient dans toutes les exploitations laitières faire l´objet d´un programme écrit et actualisé de détection, de prévention et de traitement (action GTV partenaire).
Le registre sanitaire d´élevage apparaît aujourd´hui indispensable pour justifier l´utilisation des médicaments. Et « les plans de traitement sont des outils d´avenir », affirme Luc Durel. Car à l´avenir, la société demandera des comptes sur l´utilisation des médicaments en élevage. « Le risque majeur est une réduction drastique de l´accès aux médicaments vétérinaires : réduction de l´arsenal thérapeuthique, renforcement des mesures de prescription, suppression de canaux de distribution ».
(1) lors d´un colloque organisé par le Contrôle laitier de Normandie avec deux sociétés partenaires RAGT et Pfizer.