Les limites de l’utilisation des données en élevage laitier
Le développement de la robotisation, du monitoring et autres capteurs sur les exploitations laitières génère une manne gigantesque de données. Qu’en faire au quotidien ?
Le développement de la robotisation, du monitoring et autres capteurs sur les exploitations laitières génère une manne gigantesque de données. Qu’en faire au quotidien ?
« Comment bien valoriser toutes ces données ? », s’interroge Alice Berchoux, d’Idele, qui coordonne le réseau thématique Systèmes laitiers high-tech/fermes connectées d’Inosys.
Les logiciels de gestion de troupeau sont une réponse, mais il existe encore un manque d’interopérabilité avec les capteurs et outils numériques présents sur les exploitations. « Tous les acteurs n’utilisent pas les mêmes formats de données, explique Corentin Leroux, spécialiste de l’agriculture de précision. Il y a des choses qui sont techniquement possibles pour le partage de données, mais il y a d’importants enjeux financiers et de sécurité entre les partenaires. »
Ne pas perdre du temps
Si tous les équipements proviennent d’une même marque, pas de difficulté particulière. Mais dès que l’on veut bénéficier d’innovations proposées par différents acteurs, cela peut vite tourner au casse-tête et demander une certaine gymnastique pour jongler entre les logiciels et applications. Car sans traitement, une donnée n’a pas de valeur.
« On dispose de beaucoup de données, mais elles ne sont pas utiles car non exploitées, abonde Julieta Contreras, consultante en agriculture numérique. À date, il n’existe pas un outil où l’éleveur peut tout avoir. »