Les inséminations avec de la semence sexée se stabilisent
Depuis trois ans, le nombre d'IA en semences sexées paraît stabilisé autour de 600 000 IAT (8 % des IAT). Le taux d'utilisation varie beaucoup selon les races.
Depuis trois ans, le nombre d'IA en semences sexées paraît stabilisé autour de 600 000 IAT (8 % des IAT). Le taux d'utilisation varie beaucoup selon les races.
« En 2017, on a enregistré 558 906 IA sexées, soit 7,9 % de l'activité IA totale. Le nombre d'IA sexées a baissé (-1 % par rapport à 2016), un peu plus que l'activité insémination (-0,2 %) », souligne Pascale Le Mézec, de l'Institut de l'élevage. La stabilité des IA en semences sexées s'expliquerait notamment par l’évolution des stratégies dans les élevages. « Souvent, l'utilisation de semence sexée est associée au croisement viande permis grâce à l'assurance d'obtenir assez de femelles de renouvellement. En 2014 et 2015, les éleveurs pouvaient compenser le surcoût des doses de semence sexée par la vente de veaux croisés, dont les cours étaient alors élevés. Ce qui n'est plus le cas maintenant. Les éleveurs ont probablement trouvé un point d'équilibre technique et économique pour réaliser leur plan d'accouplement. »
Près de 40 % d'IA sexées en race Jersiaise
Les femelles laitières représentent la quasi-totalité (97 %) des femelles inséminées en semence sexée. « Les IA sexées concernent près d’un tiers des génisses laitières inséminées. » L’activité est contrastée selon les races, et par conséquent selon les régions : de moins de 2 % pour la plupart des races allaitantes à près de 40 % en Jersiaise. « En race Jersiaise, où la naissance d’un mâle n’est pas souhaitée, 53 % des génisses et 35 % des vaches sont inséminées avec de la semence sexée », souligne Pascale Le Mézec. Globalement la fiabilité du sexage ( 91 % de veaux femelles) correspond à celle annoncée. Les taux de non-retour restent inférieur de 10-15 % à ceux enregistrés avec de la semence conventionnelle.