"Les Guilloteau" et Eurial cherchent un compromis
Les négociations entre l'OP Guilloteau (105 producteurs) et Eurial, qui a acheté les Fromageries Guilloteau(1) en 2016, sont compliquées. Eurial a accepté de décaler l'échéance du contrat d'approvisionnement en lait actuel au 30 juin 2018. La Coopérative laitière de la vallée de l'Ange (5 producteurs), qui fournit aussi les sites Guilloteau, a aussi un contrat qui arrive à échéance au 30 juin. Ces deux OP défendent leurs spécificités : 90% des exploitations en zone de montagne et un lait riche en matière grasse. "Nos coûts de production de zone de montagne sont bien supérieurs à ceux des élevages spécialisés de plaine, et ce surcoût n'est que partiellement compensé par les aides publiques", plaident les éleveurs.
Chez Agrial Euria(2), Philippe Allanic, responsable amont laitier, indique que "les producteurs livrant Eurial ont des coûts de production différents, en Normandie, dans la Vienne ou en Alsace, avec un système de paiement harmonisé. Comment pourrait-on justifier que "les Guilloteau" aient des conditions différentes ? Avec cette échéance en juin, nous nous donnons le temps de trouver une issue. Les conclusions des EGA peuvent baliser la négociation. Nous proposons aux éleveurs d'engager une réflexion pour construire ensemble une gamme spécifique qui valorise leur terroir ; ce qui n'est pas le cas du Pavé d'Affinois. Cette recette phare des Fromageries Guilloteau n'est adossée à aucune contrainte au niveau de la production laitière (origine, qualité particulière du lait...)".
(1) 40 millions de litres transformés sur deux sites, dans la Loire et l'Ain(2) Agrial est la coopérative et Eurial est sa branche de transformation laitière