Prix du lait : les coopératives laitières veulent aller beaucoup plus loin sur les MDD
Alors que démarrent les négociations commerciales pour 2020, les coopératives laitières réaffirment leur volonté d’être proactives sur l’année 2 des EGA.
Alors que démarrent les négociations commerciales pour 2020, les coopératives laitières réaffirment leur volonté d’être proactives sur l’année 2 des EGA.
« L’année 1 a permis de signer des accords précoces sur les marques, mais elle a été moins concluante sur les MDD (marques de distributeurs), et à géométrie variable selon les enseignes et les coopératives. Un premier pas a été fait l’année dernière, il faut aller beaucoup plus loin », défend Damien Lacombe, président de Coop de France Métiers du lait, à la mi-octobre. Notamment sur les MDD qui pèsent très lourd pour les coopératives : celles-ci réalisent 41 % de leur chiffre d’affaires en GMS (grandes et moyennes surfaces) et 66 % sur les MDD, d’après le baromètre économique des coopératives laitières (1). « La transparence sera faite, elle est nécessaire pour avoir des négociations responsables pour l’année prochaine. »
Un gros enjeu sur les contrats tripartites
Il leur faut par ailleurs travailler avec la grande distribution sur la notion d’accords tripartites. Elle pose un « problème de fond aux coopératives » qui ont « du mal à s’insérer dans ces accords ». Il n’est pas évident de faire accepter au distributeur le principe de mutualisation de la valeur qui prévaut dans le système coopératif, alors qu’il souhaite mettre en avant les producteurs de certaines zones directement concernés par l’accord. Il va falloir trouver le moyen de montrer aux consommateurs les efforts des uns et des autres. « Nous ne pouvons pas rester en dehors de ces démarches, elles doivent évoluer. »
La segmentation est un autre levier important pour créer de la valeur. Elle représente 30 % du volume transformé en France par les coopératives pour un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros (1) : 3 % sont valorisés en lait de montagne, 10 % en AOP/IGP, 4 % en bio, et 11 % avec d’autres mentions comme le lait de pâturage, le sans OGM…
(1) Basé sur les données de 29 coopératives ou fédérations de coopératives représentant 10 milliards de litres.