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Le variant A2 est-il un critère prioritaire pour choisir vos taureaux ?

Plus ou moins fréquent selon les races, le variant A2 de la béta-caséine améliorerait la digestibilité du lait par rapport au A1. Une société créée en Nouvelle-Zélande surfe sur la vague du lait A2/A2.

 © S. Leitenberger
© S. Leitenberger

Benoît Colson - en Gaec en Côte-d’Or

Oui 

Benoît Colson - en Gaec en Côte-d’Or © DR

Nous produisons un million de litres de lait dont environ 100 000 litres sont transformés. Près de 90 % de notre troupeau (130 Brunes et leur suite) est A2/A2. Depuis deux ans, nous n'utilisons que des taureaux A2/A2. La Brune est la race qui a la plus forte proportion de ce variant. La plupart des taureaux proposés par BGS sont A2/A2. À la commission d’achats des taureaux étrangers de BGS, en cas d’hésitation entre deux taureaux, si l’un est A2/A2, nous le choisissons en  priorité. À la ferme, certains de nos clients nous disent qu’ils n’ont plus de problème pour digérer le lait quand ils consomment le nôtre. Je ne sais pas si c’est lié au A2 ou au fait qu’il soit pasteurisé plutôt que UHT. Mais je crois à l’effet bénéfique du A2 même s’il est controversé. Nous sommes un groupe d’éleveurs prêts à produire du lait A2/A2 s’il y a une plus-value pour nous car cela engendre un surcoût lié au génotypage des animaux et à la réforme de ceux qui ne sont pas A2/A2.

François Bienvenu - en Gaec dans la Manche

Non, mais...

François Bienvenu - en Gaec dans la Manche © F. Mechekour

Notre priorité est d’avoir un troupeau 100 % de race Normande (150 vaches dont 85 % de Normandes) d’ici deux ou trois ans. Nous produisons en effet un million de litres de lait valorisés par Isigny Sainte-Mère en AOP camembert et pont-l’évêque. Notre coopérative verse une prime qui devrait atteindre 35 euros pour 1 000 litres cet été quand le troupeau est 100 % normand. Elle encourage aussi la sélection du variant A2 en versant une prime de 100 euros quand on vend une génisse normande A2/A2 à condition qu’elle reste dans un élevage adhérent à la coopérative. L’acheteur touche aussi une prime de 100 euros. Cela oblige à génotyper les génisses, mais c’est intéressant pour gérer le renouvellement du troupeau. Sélectionner le critère A2 ne pose pas de problème en race Normande. La plupart des taureaux proposés par Evolution sont A2/A2 (plus de 80 % pour cette campagne) et les autres sont A2/A1.

Paul de Panthou - éleveur dans le Calvados

Non

Paul de Panthou - éleveur dans le Calvados © DR

Ce critère n’est pas une priorité. Il ne le sera pas tant que Danone ne me demandera rien et ne m’incitera pas financièrement. Je vends des vaches en lait et des mâles, et jusqu’ici personne ne m’a demandé s’ils étaient porteurs du variant A2. J’ai plus d’argent à gagner en travaillant sur la qualité du lait (cellules et taux), des mamelles et des membres. Danone octroie une prime de 4 euros pour 1 000 litres quand on produit du lait avec moins de 200 000 cellules par millilitre. Mon objectif est d’avoir des vaches rustiques pour pouvoir travailler de la façon la plus zen possible et de produire du lait de qualité. Je trais une bonne cinquantaine de vaches (9500 l/VL) dont une trentaine de Holstein noires, une vingtaine de Holstein rouges et quatre Normandes pour le plaisir. Avoir trois races ne facilite pas la sélection sur ce critère. Ceci étant, je constate que l’offre en taureaux holstein A2/A2 dans les catalogues de Semex, Bovec et d'Evolution s’étoffe.

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