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Le recours au croisement laitier reste stable depuis 2018

Avec près de 190 000 inséminations premières, le croisement laitier a représenté 6 % des IAP réalisées sur femelles laitières en 2020, selon l’Idele. La dynamique diffère fortement selon les races.

Les inséminations en croisement laitier concernent surtout des femelles déjà issues d'un croisement laitier.
Les inséminations en croisement laitier concernent surtout des femelles déjà issues d'un croisement laitier.
© F. Mechekour

Après avoir connu une belle augmentation entre 2010 et 2014 (+ 40 000), les inséminations artificielles premières (IAP) croisées lait semblent avoir atteint un seuil ces dernières années. Durant la période 2018-2020, le croisement laitier s’est stabilisé entre 187 000 et 190 000 IAP par an. « Sur les 3 143 750 IAP réalisées sur femelles laitières en 2020, 189 678 IAP le sont avec un taureau de race laitière différente, soit 6 % des inséminations premières », note Sandra Dominique de l’Institut de l’élevage.

Très courant en pie rouge et rouge flamande

Pour la plupart des races, la proportion de femelles faisant l’objet d’IAP croisées lait est limitée à 2 ou 3 %. En revanche, elle atteint 9 % en rouge flamande et grimpe à 18 % en pie rouge. Ces pourcentages s’expliquent par une utilisation importante de taureaux prim’Holstein : « Plus de 75 % des IAP en croisement lait sur femelles rouges flamandes et plus de 85 % pour les pie rouge en 2021 », précise la généticienne.

Plus de croisements sur des femelles croisées

Les IAP en croisement laitier concernent essentiellement des femelles déjà issues de croisement.  « En 2020, les IAP sur femelles croisées de première génération (F1) et les femelles croisées F2 et plus, représentent 67 % des IAP sur femelles laitières inséminées en croisement laitier », indique Sandra Dominique. 24 % des IAP croisées lait sont réalisées sur des prim’Holstein. 5 % le sont sur des montbéliardes. Ce pourcentage diminue à 2 % en normande, 1 % en pie rouge et pour les autres races.

Les taureaux prim’Holstein restent majoritaires

Côté taureaux, la proportion d’IAP croisées avec des prim’Holstein baisse depuis 2015. Elle reste cependant majoritaire : 40 % des IAP croisées lait en 2020 sont réalisés avec des taureaux red Holstein. Les taureaux montbéliards conservent la deuxième place avec 19 % du total des IAP croisées en 2020. Les taureaux normands complètent le podium avec 11 % des IAP. Les taureaux de races jersiaise, brune, Simmental, pie rouge et rouge scandinave sont de plus en plus utilisés. « En 2020, entre 34 % et 37 % des IAP de taureaux de races jersiaise, brune et Simmental ont été réalisées sur des femelles d’autres races laitières », indique Sandra Dominique.

Moins de semence sexée chez les génisses croisées

La proportion d’IAP croisées lait avec de la semence sexée est identique chez les vaches (8 %) à celle des IA de race pure. Ce n’est pas le cas chez les génisses. Bien qu’élevée (27 %), elle est inférieure de 5 % à celle des IAP sexées en race pure (32 %). L’un des objectifs de l’utilisation de la semence sexée étant d’assurer le renouvellement du troupeau, l’absence d’évaluation génétique pour les génisses croisées pourrait inciter les éleveurs à attendre une première lactation pour déterminer quelles seront les vaches à utiliser comme mères des futures génisses de renouvellement, avance comme hypothèse Sandra Dominique.

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