Le prix de la poudre devrait baisser encore
Avec la fermeture de l'intervention — du 30 septembre au 1er mars —, le prix de la poudre de lait écrémé devrait continuer de baisser sous le seuil d'intervention (1698 €/t moins les frais divers = un équivalent de 1650 € en cotation). En septembre, la cotation poudre de lait écrémé (1650 €/t) avait déjà atteint le seuil. La Commission n'a rien pu vendre cet été. Le problème des 357 000 tonnes de stocks publics devient préoccupant, car on ne voit pas quand il sera possible un jour de les destocker. Il faudrait pour cela une nette hausse des cours. "La Commission a choisi de ne pas prolonger l'intervention cet automne-hiver comme elle le fait depuis deux ans, car elle ne sait déjà pas comment résoudre les stocks actuels, et les prix du lait actuels stimulent à nouveau la production laitière en Europe", pointe Gérard Calbrix, économiste à Atla.
Des hausses de tarif pour le beurre et la crème
Et pour le beurre ? "Le prix est au plus haut. Il y a très peu de disponibilités. Cette situation devrait durer jusque décembre où les fabrications de beurre et de poudre reprennent, avec la hausse saisonnière de la collecte européenne et l'arrêt de certaines lignes pendant les fêtes de fin d'année. À partir de janvier 2018, on devrait assister à une baisse du prix du beurre."
Les transformateurs ont réussi à passer quelques hausses de tarifs à la grande distribution : environ 0,50 €/kg de beurre plaquette en février, une autre de même ordre en juin juillet, et une autre encore en septembre. "Cela donne une plaquette de beurre sous marque à 5,5 €/kg. En Allemagne, chez Lidl on trouve la plaquette à 6,5 €/kg, mais c'est du 1er prix. En France, dans les rayons, le beurre 1er prix est plus cher que le beurre sous marque, car les contrats sont très courts et les prix négociés chaque mois", décrit Gérard Calbrix. Des hausses tarifaires ont aussi été obtenues pour la crème. Mais rien pour les fromages, ni les autres produits laitiers.