Aller au contenu principal

Le marché de la luzerne déshydratée est très tendu

Face à la flambée des prix des matières premières, la hausse reste contenue en luzerne déshydratée. Pourtant, l’offre peine à suivre la demande.

Depuis l'invasion russe en Ukraine, le prix des pellets progresse significativement, sous l'influence des autres matières premières.
Depuis l'invasion russe en Ukraine, le prix des pellets progresse significativement, sous l'influence des autres matières premières.
© Desialis

Comparée à d’autres matières premières, la hausse de prix de la luzerne déshydratée a été contenue. « Notre objectif est d’accompagner nos clients aujourd’hui pour qu’ils soient encore nos clients demain », déclare Pierre Begoc, directeur général de Désialis. Au 24 février, date de l’invasion russe en Ukraine, la cotation spot s’établissait à 218 €/t pour un pellet à 17 % de protéines, soit une hausse de 10 % par rapport à février 2021. « Toutefois, l’extrême volatilité actuellement observée sur les marchés des matières premières agricoles se répercute aussi sur les pellets de luzerne qui voient leur prix progresser significativement en cette fin de campagne. Dès lors, les cotations en nouvelle récolte 2022 enregistrent également un biais haussier. »

Des stocks très faibles

La filière peine à satisfaire la demande. La campagne 2021 a été touchée par des conditions climatiques défavorables, avec un rendement de la culture (10 tMS/ha) très en deçà d’une moyenne sur cinq ans. Les stocks sont très faibles et l’enjeu est de parvenir à en reconstituer. « La filière s’est recentrée sur sa clientèle européenne, qui représente 95 % des clients, contre 85 % auparavant », indique Pierre Begoc. De meilleurs rendements sont espérés pour 2022. « Les surfaces implantées en 2021 l’ont été dans de meilleures conditions. Ces luzernes partent avec un meilleur potentiel. »

Pour l’avenir, la nouvelle Pac devrait soutenir la luzerne. Avec des aides couplées aux légumineuses fourragères, des points pour accéder à l’écorégime par la « Pratiques agricoles », et la possibilité de réduire la surface en jachère si on cultive de la luzerne.

Une hausse des surfaces tirée par le bio

Les surfaces cultivées pour la luzerne déshydratée ont augmenté en 2021 de 5 % par rapport à 2020, revenant à leur niveau de 2006. Elles atteignent près de 70 000 ha sur environ 330 000 ha de luzerne cultivée en France. La luzerne pour la déshydratation, cultivée à plus de 80 % en Champagne-Ardenne, gagne des surfaces dans d’autres régions (région parisienne, sud Champagne, Bretagne…). La croissance est tirée par la demande des filières bio. La filière prévoit une petite hausse des surfaces en 2022, inférieure à +5 %.

Les plus lus

<em class="placeholder">Bertrand et Hervé Lecaplain,entourés de Romain Gaslard et Benjamin Gramont : « Nous avons voulu que la transmission se fasse dans un esprit gagnant-gagnant, aussi bien ...</em>
« Notre envie de transmettre notre élevage laitier à des jeunes nous mène depuis dix ans »

Au Gaec de la Rihouerie, dans la Manche, la transmission de l’exploitation à des tiers a été savamment anticipée. Un projet de…

<em class="placeholder">Alice Nothhelfer, vétérinaire consultante</em>
Abreuvement : « Le manque d’eau freine la production dans neuf élevages sur dix »
L’incidence d’un apport d’eau insuffisant sur les performances et la santé des vaches reste souvent peu palpable en élevage.…
<em class="placeholder">vaches laitières aux cornadis</em>
Le vinaigre de cidre, un allié pour la santé des vaches

Produit naturel et peu coûteux, le vinaigre de cidre est utilisé traditionnellement sur le terrain par des éleveurs pour…

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans une stabulation </em>
« La création d’un GFA a permis de limiter le coût de l’installation d’un hors-cadre familial »

Le Gaec de Taute dans la Manche s’est fait accompagner en termes financier et juridique pour transmettre l'exploitation et…

<em class="placeholder">Fabien Louis, éleveur.</em>
« Des abreuvoirs connectés, caméras intelligentes et capteurs pour gagner en performance et en confort de travail dans mon élevage laitier dans le Morbihan »

Au Gaec de la Grée, dans le Morbihan, l’intelligence artificielle pilote l’abreuvement et la gestion de l’ambiance du…

<em class="placeholder">Au premier plan, les génisses de 7-8 mois, au second les génisses de 19-20 mois et au fond les vaches traites. </em>
Élevage laitier : 42 heures par semaine avec des vêlages groupés
Choisir un système en vêlages groupés structure le travail en séquences fortes sur l’année. Enregistrements à l’appui, c’est 42…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière