L’accord UE-Japon, une opportunité pour la filière laitière française
Peu médiatisé, l’accord de partenariat économique signé le 6 juillet dernier entre l’Union européenne et le Japon (JEFTA) est pourtant selon Phil Hogan, le commissaire à l’agriculture, « l’accord le plus important et le plus vaste jamais conclu dans l’agriculture ». Sa signature a été accélérée par le retrait des États-Unis de l’accord de partenariat transpacifique (TPP), expliquent les économistes de l’APCA. Le pays ne parvient en effet à couvrir que 40% de ses approvisionnements alimentaires. Une aubaine pour les exportateurs qui disposent au Japon d’un marché de consommateurs à fort pouvoir d’achat. Cet accord avec le Japon peut remettre en cause les positions commerciales des USA notamment pour la viande et les produits laitiers au profit de l’Europe. Les produits français bénéficient au Japon d’une véritable image de qualité et l’occidentalisation progressive des comportements alimentaires apporte du dynamisme à la consommation laitière. Deux problèmes se posent toutefois pour le secteur laitier, soulignent-ils. Le faible niveau actuel des exportations vers le Japon, et la forte implantation de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie (plus de 40% des importations japonaises). Mais il existe une réelle opportunité pour les fromages sous appellation ou des produits à valeur ajoutée comme le beurre et la crème.