« La souricière mobile se déplie en cinq minutes »
Dans les Ardennes, deux éleveurs et l’entreprise Thiérart ont réalisé un parc de contention mobile qui se veut pratique.
Dans les Ardennes, deux éleveurs et l’entreprise Thiérart ont réalisé un parc de contention mobile qui se veut pratique.
Le Gaec de la Hayette (Ardennes) en a rêvé, l’a dessiné, et l’entreprise Thiérart l’a réalisée : une souricière mobile pour gagner du temps et réduire la pénibilité pour rassembler les animaux dans les prairies — 70 vaches laitières, 50 vaches allaitantes et leur suite —. « Notre parcellaire est très morcelé (260 ha de prairies en une quarantaine de parcelles). On passait beaucoup de temps quand on voulait déplacer les animaux d’une prairie, ou pour intervenir sur des vaches au pré. »
Le parc mobile est composé de 10 barrières qui se rangent sur un châssis sur roues. « Dans le pré, je déplie les barrières et je les fixe au sol avec des sardines. Cela me prend cinq minutes. Plutôt que de porter les barrières avec les solutions classiques du commerce », expose Benoît Pilet, un des deux associés du Gaec. L’éleveur a testé la pose de sa souricière dans des parcelles en pente. « Dans une parcelle à 25 % de pente, c’était limite, mais j’y suis arrivé. »
Sur la vidéo, la pente fait 10%.
Jusqu’à 50 boeufs dans la souricière
Les barrières font quatre ou six mètres de long. Elles peuvent se déplier de part et d’autre du châssis, et deux barrières centrales permettent de former deux parcs de contention. « Je peux déployer 12 mètres de barrière de chaque côté. Au maximum, je peux mettre 50 boeufs de plus de deux ans dedans. L’intérêt d’avoir un parc en deux parties, est que cela évite que les bêtes tournent trop dans le parc avant de monter dans la bétaillière. Et cela peut servir à isoler une vache pour un soin. »
Les éleveurs ont testé le prototype et fait faire des modifications, et « aujourd’hui, la souricière est opérationnelle ». Benoît Pilet a fait modifier l’attelage pour que « le châssis suive beaucoup mieux le tracteur ». Les barrières sont dorénavant en tube carré, pour que les fixations soient plus rapides à effectuer (avec des pieds ronds, il faut prendre un peu de temps pour mettre en face les trous pour passer les fi xations). L’entreprise Thiérart a fixé le prix à 13 500 euros HT.