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Décompacteur Alpego Isobus : « Nous pilotons la profondeur de décompactage en continu via GPS »

Vincent et Enzo Cettolo, agriculteurs et entrepreneurs dans le Gers, sont équipés depuis deux saisons d’un décompacteur Alpego Isobus de 6 mètres pour lequel la profondeur de travail est gérée en continu à partir de cartes de préconisation, afin de s’adapter aux conditions hétérogènes des terres. 


 

Le cracker Skat Mac, une nouvelle génération de décompacteur 

« On change les réglages du décompacteur rien qu’en appuyant sur un bouton », apprécie Enzo Cettolo, qui cultive avec son père Vincent 850 hectares (blé dur et tournesol) à Monbrun dans le Gers.  

Avant l’achat du cracker Skat Max d’Alpego, l'entreprise déchaumait une première fois avec un outil à disques indépendants, puis réalisait un second passage avec un cultivateur traîné de 4 mètres à une profondeur de 25 à 27 centimètres. Mais les 500 chevaux du tracteur Fendt 1050 lesté au maximum (1,250 t dans chaque roue arrière et 3,3 t à l’avant) étaient pleinement occupés dans les pentes les plus importantes.  

Enzo Cettolo cherchait un outil de 6 mètres capable de travailler profondément sans être trop gourmand en puissance. La rencontre avec Alpego France tombait à point nommé, puisque le constructeur était en cours de développement d’une nouvelle génération de décompacteurs, appelés également crackers, caractérisés par leur pilotage Isobus

Lire aussiL'Isobus sur les outils de travail du sol - Pour quoi faire ?

 

Le rouleau du décompacteur fait 50 % du travail 

Pour la saison 2022, Enzo reçoit un prototype de ce qui deviendra le cracker Skat Max, avant de réceptionner la version définitive en 2023. Le décompacteur est doté de treize dents à sécurité non-stop hydraulique, munies de socs à démontage rapide et jouxtées d’ailettes en position haute (deux positions possibles). « Les dents fissurent le sol et les ailettes le mélangent sur la partie supérieure », explique Enzo Cettolo. Derrière, le double rouleau à pointes courbes Franter réalise un travail d’affinage. « Il fait 50 % du boulot », insiste Vincent Cettolo. Ce rouleau du décompacteur assure le contrôle de la profondeur, en combinaison avec les roues de jauge avant. 

 

Le terminal Isobus du décompacteur est très convivial 

C’est le terminal Isobus en cabine qui permet le pilotage de la profondeur, ainsi que toutes les autres opérations. Il n’y a plus de manipulations de distributeurs. Toute l’hydraulique est alimentée par la prise load sensing. L’écran tactile propose plusieurs interfaces. L’une permet le passage de la position transport à la celle de travail, avec quatre touches pour le dépliage-repliage du décompacteur et l’effacement (et le déploiement) des sécurités hydrauliques des dents permettant de faire réduire la largeur de transport à moins de 2,80 mètres.  

La seconde interface comprend deux touches pour moduler la profondeur, deux autres pour la pression de déclenchement de la sécurité des dents, ainsi qu’une touche de paramétrage et trois touches de mémorisation. « C’est convivial et très simple à utiliser, on paramètre la pression et la profondeur centimètre par centimètre avec les touches +/- et dès qu’on a les bons réglages, on fait un appui long sur l’une des trois touches de mémorisation », apprécie Enzo Cettolo. 

 

Le terminal Isobus est aussi doté d’une carte de préconisation pour gérer la profondeur 

Outre le réglage manuel, le terminal permet de passer rapidement d’une configuration à l’autre en rappelant l’une des trois mémorisations du décompacteur. Mais il est aussi possible de rentrer une carte de préconisation de réglages de pression et de profondeur – l'entreprise réalise 350 cartes par an pour les différentes opérations sur l’exploitation – que le Skat Max va automatiquement exécuter en fonction de sa position définie par l'antenne GPS. « Je fais des cartes de préconisation pour le Skat Max dans les terres les plus hétérogènes, qui représentent 25 à 30 % du parcellaire », confie Enzo Cettolo. 

 

Les sols hydromorphes mieux ressuyés grâce au décompacteur 

Sur les zones à sol peu profond (10 cm), l’entreprise limite le terrage et la pression de déclenchement, afin d’éviter de remonter du caillou. À l’inverse, dans les mouillères profondes, il n’hésite pas à descendre à 50 cm avec le décompacteur de 6 mètres, là où le précédent cultivateur de 4 mètres arrivait aux limites du tracteur à 27 centimètres de profondeur. Cet avantage du Skat Max en termes de profondeur de travail et de moindre demande de puissance s’est avéré utile ce printemps particulièrement humide, puisqu’il a permis à Enzo Cettolo de semer rapidement ses tournesols dans des terres ressuyées, grâce au travail profond des dents, avec des bons rendements à la clé.

 

Quels sont les avantages du Skat Max d’Alpego ? 

Le décompacteur consomme moins de carburant à l’hectare 

Évoluant entre 6 et 8 km/h, le décompacteur Skat Max acheté un peu plus de 90 000 euros procure un débit de chantier 25 à 30 % supérieur à celui du précédent cultivateur à dents, du fait que l’outil est plus large (6 mètres contre 4 mètres), plus maniable (porté contre semi-porté) et moins tirant. « J’économise au minimum 5 litres de carburant à l’hectare (22 l/ha de moyenne), ajoute Enzo Cettolo, qui apprécie le poids de l’outil, ni trop lourd, ni trop léger. Quand on atteint le taux de patinage maximal que l’on s’est fixé, le relevage de l’outil génère du report de charge sur le tracteur et redonne de la traction. » 

 

Quelques astuces pratiques concernant le décompacteur d’Alpego 

Le Skat Max d’Alpego présente quelques petites astuces bien pratiques. D’une part, il est possible de réétalonner la profondeur de travail, pour tenir compte de l’usure des socs, juste en le posant sur une surface bétonnée.  

D’autre part, « à la demande de mon père, toujours actif sur l’exploitation, le décompacteur dispose de capteurs qui détectent et informent le conducteur, lorsqu’un boulon de cisaillement est sectionné, indiquant sur quelle partie de l’outil cette sécurité mécanique s’est déclenchée, explique Vincent Cettolo. Lorsqu’on a 500 chevaux devant, on ne perçoit pas toujours immédiatement qu’une dent ne travaille plus ». 

 

L’entreprise en chiffres

ETA organisée en SEP (société en participation) réalisant la prestation complète pour quatre exploitations, dont celles de Vincent et Enzo Cettolo.

850 ha, dont : 

  • environ 420 ha en tournesol 
  • environ 420 ha en blé dur 
  • quelques hectares de jachère 

Parcellaire vallonné, avec des pentes pouvant dépasser 20 %, composé de terres argilocalcaires, profondes et potentiellement très hydromorphes dans les fonds de vallées et superficielles (10 cm de terre) en haut des buttes.

 

 
Vue du travail des dents du décompacteur cracker Skat Max d'Alpego
Le décompacteur Skat Max de 6 mètres d'Alpego se montre moins tirant que le précédent déchaumeur à dents de 4 mètres, bien que travaillant plus profondément. © Alpego

 

 
Vue des ailettes sur les dents du décompacteur Skat Max d'Alpego
Les ailettes soufflent et mélangent la partie superficielle du sol, tandis que le rouleau arrière l'affine. © Alpego

 

 
Tracteur Fendt 1050 au champ avec décompacteur Skat Max d'Alpego
Dans les zones les plus mouillantes et profondes, les dents descendent jusqu'à plus de 50 cm de profondeur. © Alpego

 

 
Tracteur Fendt 1050 au champ avec décompacteur Skat Max d'Alpego de 6 m de large
Les cartes de préconisation des réglages du décompacteur Skat Max d'Alpego sont particulièrement appréciées dans les parcelles vallonnées à l'épaisseur de sol très variable. © Alpego

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