Définir la profondeur de restructuration avec un mini-profil 3D
Réalisé à l’aide d’un engin de manutention, le mini-profil 3D donne un bon aperçu des différents horizons d’un sol et des zones tassées nécessitant le passage d’un outil.
L’observation des zones compactées est un point essentiel avant d’intervenir avec un outil de fissuration, de façon à déterminer la profondeur de travail nécessaire et de choisir le matériel adapté. À noter que les pièces travaillantes doivent atteindre une profondeur située à au moins cinq centimètres en dessous de la zone compactée. Pour aller plus loin que le rapide test de la bêche tout en se passant du fastidieux profil cultural, il est possible de mettre en œuvre un mini-profil 3D. Réalisé à l’aide de fourches à palette sur un chargeur télescopique ou un chargeur frontal de tracteur, celui-ci consiste à prélever un bloc de sol, pour ensuite analyser les différents horizons travaillés et mettre en évidence des zones de tassement. Le prélèvement s’effectue en rapprochant les deux fourches à 20-30 cm l’une de l’autre, puis en les enfonçant complètement dans le sol avec un angle compris entre 30 et 45 degrés. Il suffit ensuite de lever légèrement, puis de caver les fourches pour éviter l’effondrement du bloc.
Deux prélèvements en décalé
Il est conseillé d’effectuer deux prélèvements. Le premier, perpendiculaire au sens de travail du sol et sur une zone représentative de la parcelle ou centrée sur un passage de roue pour évaluer l’effet de tassement. Le second se fera en décalé sur la même ligne par rapport au premier, de façon à couvrir la variabilité latérale de la structure du sol.
L’analyse du bloc va permettre de délimiter les horizons, de caractériser les transitions entre chacun d’eux et d’observer l’apparence du bloc en mettant en relief les zones compactées avec un couteau. Le prélèvement de mottes dans chacun des horizons conduit aussi à estimer l’état de porosité et à évaluer la proportion de zones tassées dans chaque horizon.