La Prospérité fermière Ingredia lance une prime de décarbonation en élevage laitier
Une prime par exploitation qui pourra aller de 1000 à 2500 euros par an, aidera les fermes en fonction de leur empreinte carbone nette. Ce premier programme concerne 50 exploitations, adhérentes également des coopératives Tereos et Uneal.
Une prime par exploitation qui pourra aller de 1000 à 2500 euros par an, aidera les fermes en fonction de leur empreinte carbone nette. Ce premier programme concerne 50 exploitations, adhérentes également des coopératives Tereos et Uneal.
Pour accélérer sur la décarbonation des 750 exploitations laitières adhérentes de la coopérative Prospérité fermière, celle-ci veut construire des programmes de réduction de l’empreinte carbone nette avec des partenaires du territoire et des clients (industries agroalimentaires, grande distribution et RHF). « Pour amorcer cette nouvelle dynamique, nous démarrons avec 50 exploitations laitières qui s’engagent dans un programme de décarbonation commun avec les coopératives Tereos et Uneal », expose Serge Capron, président de la Prospérité fermière.
Les 50 fermes engagées sont également adhérentes des coopératives Tereos et Uneal. « Sur la centaine d’exploitations adhérentes aux trois coopératives, nous avons retenu celles qui n’avaient pas encore réalisé de Cap’2ER parmi les volontaires », explique le président.
Une prime financée par un client
Le programme consiste à réaliser un premier Cap’2ER de niveau 2 et un diagnostic Simeos pour les grandes cultures, réalisé par Carbone farmers car les équipes de Prospérité fermière Ingredia ne sont pas formées sur cet outil. « Cap’2ER a un module pour évaluer l’empreinte carbone des cultures, mais Simeos va plus loin dans le diagnostic, avec plus de détails sur les effets de davantages de cultures. Ce qui permet in fine de générer davantage de crédits carbone », détaille Serge Capron.
Puis, chaque année, un diagnostic simplifié sera réalisé. Une prime par exploitation et par an sera versée en fonction de l’empreinte carbone nette de l’exploitation : entre 1 et 1,16 kg eq. CO2 par kg de lait, la prime sera de 1000 euros. Entre 0,9 et 1 kg eq. CO2, elle sera de 1500 euros. Entre 0,8 et 0,9, elle sera de 2000 euros. Et en déçà de 0,8, la prime atteindra 2500 euros. Cette prime est financée par un client de Prospérité fermière Ingredia, dont le nom reste confidentiel.
Une prime et la vente de crédits carbone
« Nous avons choisi un barème indépendant de la taille des élevages. Et qui est fonction de la valeur brute de l’empreinte, et non pas fonction de la réduction, pour ne pas pénaliser les élevages qui présentent déjà une faible empreinte carbone », souligne Serge Capron.
En outre, Carbone farmers vendra les crédits carbone générés par l’application des plans d’actions. Ainsi, les éleveurs engagés seront rémunérés à la fois avec la prime et avec la vente de crédits carbone.
Prospérité cherche de nouveaux financements pour démultiplier ce type de programme, afin d’accompagner le plus possible d’exploitations, avec « le même montant de prime pour ne pas créer de distorsions entre éleveurs », appuie le président.
L’objectif de Prospérité est qu’en 2025, 100 % des 750 exploitations adhérentes de la coopérative aient réalisé un diagnostic Cap’2ER pour l’atelier lait et un diagnostic carbone pour les cultures, et soient engagées dans un plan de réduction de leur empreinte carbone.