Aller au contenu principal

La monotraite passe par du maxi-pâturage

Passer en monotraite tout au long de l’année est une solution efficace pour alléger le travail d’astreinte. Cependant, l’impact économique peut se révéler significatif sur les résultats de l’exploitation.

Les systèmes de production en monotraite suivis comptent 2 UTH et produisent 143 000 litres par personne en agriculture biologique. Sur les 91 hecatres de SAU, 88 hectares ...
Les systèmes de production en monotraite suivis comptent 2 UTH et produisent 143 000 litres par personne en agriculture biologique. Sur les 91 hecatres de SAU, 88 hectares sont consacrés aux prairies.
© Chambres d’agriculture de Bretagne

Avec un système pâturant économe, les résultats économiques des éleveurs en monotraite présentent des performances satisfaisantes. Dans les élevages suivis par la Chambre d’agriculture de Bretagne depuis plusieurs années, l’efficacité économique se traduit par un EBE avant main-d’œuvre/produit d’activité de presque 60 %. Soit un EBE avant main-d’œuvre moyen de 521 €/1000 l.

Si quelques éleveurs ont compensé une partie de la baisse de chiffre d’affaires en augmentant la taille du troupeau, c’est essentiellement grâce à la maîtrise des charges opérationnelles et du coût alimentaire que ces bons résultats sont atteints.

Le pâturage représente plus de 50 % de l’alimentation annuelle. Cette maîtrise est un préalable nécessaire et impératif pour envisager le passage en monotraite annuelle et pour compenser en partie la perte de production laitière.

Un assolement tout herbe

Les systèmes de production en monotraite suivis comptent en moyenne 2 UTH et produisent 143 000 l par personne en agriculture biologique. Sur les 91 hectares de SAU, 88 ha sont consacrés à la production de fourrages, exclusivement des prairies

Dans l’optique de rationaliser le travail sur l’exploitation, les éleveurs préfèrent se consacrer à une seule culture fourragère. Selon eux, le maïs ensilage n’a plus forcément d’intérêt dans une ration où les vaches sont en monotraite.

La production laitière vendue par vache est en moyenne de 3 395 litres variant de 2660 à 4300 litres en fonction du type génétique et de la fermeture éventuelle de la salle de traite deux à trois mois l’hiver. Avec un chargement de 1,26 UGB/ha de SFP, les éleveurs en monotraite favorisent les animaux productifs sur l’exploitation en limitant le taux de renouvellement à moins de 20 % en moyenne.

Un coût alimentaire maîtrisé

 
La monotraite passe par du maxi-pâturage

La monotraite annuelle permet une nette augmentation des taux butyreux et protéique. Avec, en moyenne 50,2 g/l de TB et 37,7 g/l de TP, le prix du lait payé aux éleveurs se situe sur l’année 2021-2022 à 555 €/1000 l, dont 74 €/1000 l de plus-value. Ce résultat est à mettre en parallèle avec la valorisation des taux de chaque laiterie et l’effet race constituant le troupeau laitier des exploitations.

Au vu du niveau de production par vache, les éleveurs en monotraite cherchent avant tout une ration économe. Leur priorité est de maximiser le pâturage et de limiter les apports de stocks et de concentrés. Le coût alimentaire troupeau est de 45 €/1000 l et un coût fourrage de 136 €/ha de SFP.

Stéphane Boulent et Isabelle Pailler

Les plus lus

<em class="placeholder">Robin Marie, éleveur de vaches laitières dans la Manche</em>
Revenu : « Nous consolidons la ferme avec plus de lait par vache, par travailleur et par hectare dans la Manche »

Le Gaec 2 l’oiselière, dans la Manche, est passé depuis la fin des quotas de 800 000 litres à 2,7 millions de litres…

<em class="placeholder">corvidés dans un champ </em>
Corvidés : les solutions cette année pour protéger vos semis de maïs

Les corvidés trouvent dans les parcelles fraîchement semées en maïs de quoi contenter leur appétit. Entre pratiques…

<em class="placeholder">Agro-tourisme avec visite d&#039;une ferme pédagogique en lait avec un groupe scolaire.</em>
Diversification : « En plus du lait, nous tirons un revenu de 15 000 euros par an avec notre ferme pédagogique dans le Morbihan »

Dans le Morbihan, Tiphaine Chatal et son conjoint Mathieu ont créé, il y a cinq ans, une ferme pédagogique qui assure un…

<em class="placeholder">Le type de croisement viande a peu d’impact sur le résultat.</em>
Veaux laitiers croisés ou mixtes : les engraisser est-il rentable ?

Les simulations réalisées dans le cadre du projet Valoveau montrent qu’engraisser ses veaux mixtes ou croisés à l’herbe jusqu’…

Carte de la zone régulée FCO 3 à la date de jeudi 13 février 2025.
FCO 3 : la barre des 10 000 foyers en passe d'être franchie

À date de jeudi 13 février 2025, le ministère de l'Agriculture annonce 9 968 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3. La…

<em class="placeholder">vache tarie qui mange dans l&#039;auge peseuse de la ferme expérimentale des Trinottières</em>
L'ingestion des vaches taries se dote de nouveaux repères

Les résultats de trois ans d'essais à la ferme expérimentale des Trinottières sur 63 vaches taries prim'Holstein chamboulent…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière